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Sergio Parisse : "On a encore des chances d'être parmi le Top6"

Par Justin Boche

Vous venez de signer jusqu'en 2020 au Stade français. C'est une belle marque de confiance ?Bien évidemment. C'est pour moi quatre années d'activité en plus en tant que rugbyman. Je suis vraiment fier de pouvoir le faire dans mon club. Vous avez dit "Paris c'est mon club, c'est ma ville". Vous vous sentez complètement parisien […]

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Vous venez de signer jusqu'en 2020 au Stade français. C'est une belle marque de confiance ?Bien évidemment. C'est pour moi quatre années d'activité en plus en tant que rugbyman. Je suis vraiment fier de pouvoir le faire dans mon club. Vous avez dit "Paris c'est mon club, c'est ma ville". Vous vous sentez complètement parisien ? Je ne sais pas. Mais c'est vrai que c'est ma onzième année dans cette ville. Je suis arrivé ici à 22 ans et j'ai grandi ici en tant qu'homme et en tant que joueur. Bien évidemment je sens que c'est un peu ma ville. Je ne sais pas si les Parisiens pensent que je suis un Parisien, mais pour moi c'est ma ville. On vous sent très attaché à ce club. Vous pourriez envisager une reconversion au sein du club ? Oui pourquoi pas. Bien évidemment ce serait quelque chose de génial de pouvoir continuer après ma carrière de joueur dans ce club. Pour l'instant j'ai signé 4 ans pour le terrain et je vais me concentrer sur mes performances sur le terrain avec le maillot du Stade français et après on verra.Le métier d'entraîneur est quelque chose qui pourrait vous plaire ? Oui pourquoi pas. Bien évidemment je sais qu'après ma carrière j'ai de fortes chances de continuer dans ce milieu. D'abord parce que c'est là que je réussis le mieux et aussi parce que c'est ma passion. C'est pour ça que j'aimerai bien vivre dans le rugby en tant qu'entraîneur ou dirigeant. On va revenir aux résultats sportifs. Aujourd'hui vous êtes onzièmes en championnat. Comment vous expliquez ce début de saison alors que vous êtes champions de France en titre ? On n'est pas régulé dans les performances. On peut trouver plusieurs excuses et plusieurs raisons, mais je pense que l'équipe est la même que l'an dernier avec de nouveaux joueurs importants Will Genia ou Willem Alberts qui ont renforcé le groupe. Il y a plusieurs facteurs qui ont fait que l'équipe n'était pas assez régulière, comme le fait que l'on soit beaucoup a être revenu fatigué de la coupe du monde. On n'est jamais arrivé à enchaîner plusieurs gros matchs. C'est surtout une question de confiance pour retrouver notre jeu. On a gagné un match difficile contre Toulouse la semaine dernière et maintenant on a trois matchs de coupe d’Europe pour retrouver la confiance et entamer la dernière partie de championnat avec des victoires pour arriver à une 6e place synonyme de phase finale. Vous continuez d’espérer le top 6, mais est-ce qu'a un moment vous avez pensé jouer le maintien ?Non, non non. C'est vrai que ça ne fait pas plaisir de nous voir en bas du classement. Mais on se dit qu'aujourd'hui rien n'est impossible mathématiquement. On a encore des chances d'être parmi les 6. Évidemment le chemin est compliqué. On n'a plus le droit à l'erreur à la maison et on devra aller à l’extérieur chercher des points. On y croit et ça reste un objectif très important pour le club. En tant que capitaine avez-vous senti que votre rôle est plus important ? Oui j'ai l'habitude dans le club. On a vécu des saisons difficiles ou l'on a terminé 11e ou 10e. Les gens se posent la question d'une crise. Mais il n'y a rien du tout. C'est simplement qu'aujourd'hui on est moins bon que l'an dernier et c'est normal que l'on soit 11e du championnat. C'est à nous joueurs, de prendre la situation en main et de se remobiliser pour retrouver notre niveau pour une nouvelle fois aller chercher le titre. Vous avez connu le titre de 2007, mais celui de 2015 était différent parce que peut-être inespéré. Est-ce qu'il y a eu une décompression poste titre ? Inconsciemment peut-être. Personnellement je suis toujours très exigeant et quand on gagne j'ai toujours envie de gagner plus. Je ne sais pas ce qui se passe dans la tête de tous les joueurs de l'équipe ? Mais ce titre a été important pour tout le monde. On avait peut-être moins de pression que l'an passé. On a laissé pas mal d'occasions et aujourd'hui on n'a plus le droit à l'erreur si on veut jouer les phases finales. Le Stade français retrouve la grande coupe d'Europe. Quel est votre regard sur votre début de parcours ? Il y a eu de l'excitation et de l'envie de retrouver cette compétition que l'on a longtemps regardée à la télé. Content de jouer cette compétition. Et content aussi parce qu'aujourd'hui on a une chance de se qualifier en quarts de finale. On a des regrets pour le premier match au Leicester. Comment vous sentez-vous en ce début 2016 ?Je me sens bien. La semaine avant le match contre Toulouse j'ai eu de bonnes sensations. J'ai payé physiquement ma blessure et ma préparation pour la coupe du monde. Aujourd'hui je suis plutôt satisfait d'avoir retrouvé des bonnes sensations. J'espère que ça va continuer crescendo pour m'éclater en 2016 et joueur à mon meilleur niveau. Justement, est-ce que vous avez l'impression d'avoir un Stade français avec vous et un Stade français sans vous ? Non j'ai la sensation que ma présence au sein du groupe est importante. J'ai le respect de tous les joueurs et du staff. Je sens que quand je suis sur le terrain ils ont plus de confiance et sont rassurés. C'est mon rôle en tant que capitaine. Sur un match on ne peut pas gagner tout seul donc il faut toujours un collectif à 100% pour faire de bonnes performances. Voilà après je suis content que ma présence soit importante pour mes partenaires pour que je puisse donner de la confiance et de l’énergie à mes coéquipiers. Vous allez retrouver la France durant le prochain tournoi des 6 nations. Pourquoi ces matchs sont si particuliers ? Parce que nous sommes des pays latins. On se ressemble sur beaucoup de choses même si la France est un pays qui est à des années-lumière de nous. Il y a toujours beaucoup de combats. On a pu avoir des satisfactions ces dernières années en gagnant deux fois en Italie. On a toujours souffert contre cette équipe de France. Le fait que ce soit le dernier tournoi de Jacques Brunel le sélectionneur, est-ce que ça rajoute de la pression ? Non pas de la pression. Ce sera son dernier tournoi. Je le connais bien et je sais qu'il va s'investir à fond pour faire le meilleur dernier tournoi possible en partant avec une bonne note. Chez les joueurs, le tournoi après la coupe du monde est un peu particulier. On a quelques joueurs importants un peu blessés. On ne sait pas s'ils seront en forme. Ce sera aussi la possibilité de se montrer pour certains jeunes et pour prendre de l’expérience.Est-ce que vous postulez pour la coupe du monde 2019 ?Non je ne postule pas. C'est un objectif trop lointain aujourd'hui. Je ne me pose pas cette coupe du monde comme un objectif. J'ai resigné pour 4 ans, parce que je pense pouvoir jouer encore tout ce temps au haut niveau. Mon but c'est ça. Si dans 4 ans je suis vraiment en forme à 36 ans et si le coach pense que j'ai la possibilité de jouer en coupe du monde, bien évidemment ce sera un super événement de finir sur une 5e coupe du monde.

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