La descente aux enfers du rugby gallois est sans limite: sous un temps pourtant très britannique au Stade olympique de Rome, le pays de Galles a concédé une quatorzième défaite de suite, face à l'Italie (22-15), samedi.
Même le retour de son emblématique troisième ligne centre Taulupe Faletau qui était de la dernière victoire galloise, en phase de poules de la Coupe du monde en octobre 2023 (43-19 contre la Géorgie), n'a rien changé pour l'équipe de Warren Gatland.
Sous une pluie battante, elle a fait illusion pendant les vingt premières minutes, profitant avant tout des approximations et erreurs de maniement de ballon des Azzurri.
Mais la Nazionale, portée par son buteur Tommasso Allan, quasiment impeccable (cinq pénalités 6, 28, 33, 62 et 73; une transformation), a vite imposé sa puissance physique et son allant.
Les Italiens ont rallié les vestiaires avec treize points d'avance (16-3) grâce à un essai estampillé Top 14, lancé par la charnière Paolo Garbisi/Martin Page-Relo et conclu en coin par l'ailier/arrière de Toulouse Ange Capuozzo (20).
En seconde période, l'Italie a continué à dominer sans marquer malgré deux pénalités.
- "Une victoire très importante" -
L'exclusion à la 60ème minute de Josh Adams pour un plaquage haut sur Garbisi a permis aux Italiens de reprendre le large, avant de craquer dans le final et de jouer avec les nerfs de leurs tifosi en concédant deux essais.
"Cette équipe grandit, avec un jeu pragmatique, disciplinée, on a réussi dans ce domaine un bon match, c’est une victoire très importante, je suis très fier, même s’il y a des choses à redire sur les dix dernières minutes", a analysé son sélectionneur Gonzalo Quesada qui en est à trois victoires dans le Tournoi depuis qu'il a pris la direction de la Nazionale en janvier 2024.
L'Italie, qui avait déjà battu le pays de Galles dans le dernier Tournoi, affiche désormais à son palmarès seize victoires en 126 matches depuis qu'elle participe au Tournoi (2000), la cinquième contre le pays de Galles, bien parti comme en 2024 pour remporter la cuillère de bois (cinq défaites).
Dans deux semaines, l'Italie recevra la France qu'elle avait failli battre l'an dernier (13-13 à Villeneuve d'Ascq).
"C’est peut-être l’un des plus beaux succès de cette équipe d’Italie, s'est réjoui Allan, mais il y a des choses à améliorer. Si on joue comme on a joué sur la fin, contre la France, cela va être dur".
Après ce revers, le pays de Galles va passer derrière la Géorgie et reculer au 12ème rang mondial, son pire classement historique.
"Je suis déçu, on a travaillé dur toute la semaine, mais notre manque de discipline nous a coûté cher", a résumé le capitaine Jac Morgan.
AFP / Rome (AFP) / © 2025 AFP