Le nouvel entraîneur de L'aviron bayonnais était l'invité de Rugby & Cie. sans langue de bois et sans détours, il est revenu sur ses début avec son club de cœur.
"Tout s'est précipité après mon licenciement de l'UBB, j'étais à deux jours de signer à Pole Emploi, a-t-il ironisé. Mais mon arrivée à Bayonne s'est faite en quelques jours, tout a été très vite, rien n'était prémédité. Heureusement j'avais une maison sur la côte du côté de Bayonne, ce qui a facilité mon arrivée" a-t-il déclaré au micro de sud Radio.
Après une relégation difficile à accepter pour le club bleu et blanc, il va falloir se reconstruire en Pro D2, avec un objectif, le maintien comme nous l’a assuré son entraîneur : "Je ne suis pas dans la langue de bois. J'ai dit aux joueurs qu'il faut se maintenir le plus vite possible pour peut-être espérer mieux. L'objectif avec Bayonne ça va être de se maintenir, de survivre. On a déjà prévenu les joueurs que ce championnat de Pro D2 est très difficile et délicat. On n'aura pas le droit à l'erreur."
"Si Joe Rokocoko part, je serais très déçu"
Avec cette relégation, le club a perdu de nombreux éléments. Vincent Etcheto nous a expliqué la situation dans laquelle se trouve son effectif : "Le recrutement n'est pas bouclé. J’espère que ce sera terminé dans une semaine pour se concentrer sur ce que l'on préfère, le rectangle de verdure. Pour le moment on a 37 joueurs, dont une douzaine qui viennent du centre de formation. Mais on s’est dépouillé tout seul. On a gardé une ossature intéressante avec un paquet d'avant expérimentés. On va essayer de faire l'amalgame entre joueurs expérimentés et les jeunes."
Un joueur est toujours présent, même s'il est annoncé sur le départ, c'est Joe Rokocoko. Un joueur que Vincent Etcheto aimerait garder : "Si Joe Rokocoko part, je serais très déçu. Mais je pense que l'on ne va pas le garder. Il y a des problèmes financiers qui dépassent mon entendement. Bayonne a fait des folies sans les résultats sportifs qui vont avec. Il y a eu des fautes de management et de gestion énormes dans ce club. Il y a eu la folie des grandeurs, mais ce n'était pas du Louis de Funes."
"Il va falloir redonner le sourire aux Bayonnais. Le sport est fait pour rêver. Les joueurs, la ville veulent retrouver du plaisir"
Adepte du beau jeu, l'ancien entraineur de l'UBB va vouloir exporter les principes qu'il a mis en place en Gironde, même s'il sait que ça va être compliqué : "Le fond de jeu à Bordeaux j'y étais pour beaucoup et je veux insuffler le même état d'esprit ici à l'Aviron. Mais on ne va pas se mentir, je n'ai pas les mêmes joueurs, même s’il y a des éléments de talent. Il va falloir redonner le sourire aux Bayonnais. Le sport est fait pour rêver. Les joueurs, la ville veulent retrouver du plaisir. Je veux que l'on prenne du plaisir, que l'on fasse du jeu et que l'on gagne."
Enfant du pays, il sait sa tache difficile et s'est voulu philosophe pour conclure : "Nul n’est prophète en son pays et je sais que je vais prendre des claques, mais je suis habitué et je m'y attends".