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XV de France: pour Barassi, l'heure de briller

Souvent appelé, jamais installé, le centre Pierre-Louis Barassi voit enfin la porte du XV de France s'ouvrir grâce à une première partie de saison canon à Toulouse qui devrait lui offrir une place de titulaire vendredi face au pays de Galles.

FRANCK FIFE - AFP

Souvent appelé, jamais installé, le centre Pierre-Louis Barassi voit enfin la porte du XV de France s'ouvrir grâce à une première partie de saison canon à Toulouse qui devrait lui offrir une place de titulaire vendredi face au pays de Galles.

"Aujourd'hui, il est en phase avec ce qu'il est et le potentiel qu'il a": pour Ugo Mola, son entraîneur au Stade Toulousain, Barassi a fini par trouver la bonne voie, celle que ses qualités naturelles lui promettaient.

Tranchant dans ses courses, précis dans ses choix et précieux au coeur du jeu des Rouge et Noir, l'Alsacien de naissance (26 ans, 3 sélections), arrivé sur les bords de la Garonne en 2022, vit une saison pleine, de celles qui permettent de prétendre à une place au sein du XV de France.

"Aujourd'hui, c'est un garçon qui, je l'ai dit et d'ailleurs il m'a même posé la question, a mis de l'ordre dans pas mal de choses, qui lui permettent d'être performant avec nous", poursuit Mola, presque soulagé de voir l'ancien Lyonnais (2016-2022) enfin répondre aux attentes.

- "prises de décisions" -

Titularisé 11 fois cette saison (3 essais), soit presque autant que la saison dernière (15 titularisations), Barassi est devenu incontournable dans l'équipe-type du champion de France en titre, où la concurrence est rude.

Signe de cette forme étincelante, sa prestation le 19 janvier en Champions Cup face aux Anglais de Leicester (victoire 80-12), dont il a transformé la défense en portes de saloon pour s'y balader et créer des décalages.

"Quand on l'a recruté, on l'a recruté pour qu'il soit à ce niveau", affirme Clément Poitrenaud, entraîneur des arrières toulousains.

Le centre de Toulouse Pierre-Louis Barassi (noir) échappe au placage de l'ouvreur de La Rochelle Ihaia West (droite) lors d'un match de Top 14, le 15 septembre 2024

Le centre de Toulouse Pierre-Louis Barassi (noir) échappe au placage de l'ouvreur de La Rochelle Ihaia West (droite) lors d'un match de Top 14, le 15 septembre 2024

Lionel BONAVENTURE - AFP

Pour l'ancien arrière, en arrivant du LOU, Barassi "sortait d'un rugby qui était plutôt cadré, de système, si je peux me permettre. Chez nous, c'est vrai qu'il a dû se réadapter à un rugby un peu différent qui est fait de prises de décisions, ça a pris un peu de temps, mais aujourd'hui, ça fonctionne bien."

Une progression qui tombait à pic, alors que Fabien Galthié planchait sur sa liste de 42 appelés pour préparer le Tournoi des six nations.

"Quand tu es performant au Stade Toulousain, tu n'es pas très loin d'être sélectionnable, ou en tout cas de participer à ces listes-là", juge Ugo Mola, habitué à voir partir ses meilleurs éléments pour Marcoussis.

Mais Pierre-Louis Barassi n'en est pas à son premier voyage vers le centre d'entraînement des Bleus, loin de là. "C'est le joueur qui a été le plus mis à disposition pour l'équipe de France depuis 5 ans", indique même Mola.

Mais les blessures à répétition, les baisses de régime et une paire de centres Fickou-Danty longtemps inamovible l'ont tenu éloigné des feuilles de match.

- Presque quatre ans après -

Sa troisième et dernière sélection remonte à la tournée d'été 2021 et une défaite 33-30 en Australie, près de deux ans après ses premiers pas en Bleu lors du Mondial-2019 contre les Tonga.

"Il a manqué pas mal de départs depuis un bon moment, à cause de petits tracas, de petites blessures, sans que personne ne l'oublie finalement, parce que c'était un gros potentiel", a estimé Patrick Arlettaz, l'entraîneur de l'attaque du XV de France, la semaine dernière à Marcoussis.

L'ancien septiste aura l'occasion d'exprimer ce potentiel vendredi au stade de France en ouverture du Tournoi, contre le pays de Galles.

Il devrait être aligné au poste de deuxième centre, associé au Bordelais Yoram Moefana, avec qui il avait déjà fait la paire pendant près d'une mi-temps contre l'Angleterre à l'automne 2020.

Et même si le décor de l'enceinte dyonisienne sera bien loin d'Ernest-Wallon et ses 19.000 places, Barassi aura des repères de poids à ses côtés, avec une charnière toulousaine Dupont-Ntamack, et la présence de Thomas Ramos à l'arrière. Rassurant pour une grande première dans le Tournoi.

Par François BENEYTOU / Toulouse (AFP) / © 2025 AFP

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