L'historique dans cette Coupe du monde
L'Argentine ne cesse d'impressionner depuis le début du Mondial. D'entrée face aux Champions du monde en titre, les Pumas sortaient les crocs pour faire douter les All Blacks pendant plus d'une heure de jeu. Les Néo-Zélandais finissaient par prendre le dessus en toute fin de rencontre mais ils ne marquaient pas le point de bonus offensif (26-16). Très joueuse, très virulente dans le combat, et bien organisée en conquête, l'Argentine s'est facilement imposée avec le bonus offensif face à ses trois autres adversaires de poule, la Géorgie (54-9), les Tonga (45-16), et la Namibie (64-19). Les choses devaient se gâter en quart de finale face à l'Irlande qui venait de battre le XV de France. Mais là encore, les Pumas croquaient le XV du trèfle à pleine dent et remportait le match après une entame et une fin de match à couper le souffle. Même si les Irlandais sont revenus au score et ont bien failli faire basculer le match, la maîtrise était argentine. Maintenant, place à l'Australie, une équipe dont la maîtrise est le maître-mot, une affiche physique et surtout mentale.
Les stats
Avec 222 points et 26 essais marqués, l'Argentine est la deuxième nation la plus prolifique derrière la Nouvelle-Zélande, excusez du peu. L'ailier des Pumas Juan Imhoff est le meilleur marqueur d'essai argentin avec cinq réalisations. Deuxième meilleur marqueur d'essai de ce Mondial, il est ex-aequo avec Bryan Habana, Nehe Milner Skudder, et Gareth Davies, devant l'Australien Drew Mitchelle (4 essais) mais tout de même derrière Julian Savea (huit essais). L'Argentine s'est également illustré avec son jeu au pied de qualité puisque c'est la deuxième formation en nombre de pénalités réussies (15). En revanche, par rapport à l'invincibilité de l'Australie dans ce Mondial, l'Argentine a concédé une défaite face à la Nouvelle-Zélande.
Le joueur
Nicolas Sanchez est une pépite au coeur du collectif argentin. On souligne souvent la force du groupe des Ciel et Blanc mais si on se penche de plus près, il recèle de jeunes talents dont l'ouvreur des Pumas fait partie. Avec 14 pénalités à son actif, il est au même niveau que son prochain vis à vis australien Bernard Foley. Devant lui avec 74 points marqués dont un essai, Nicolas Sanchez est le deuxième meilleur réalisateur de cette Coupe du monde derrière l'Écossais Greig Laidlaw (79 points). Petit par sa taille et sa carrure, il compense avec une technique individuelle et une vitesse de très haut standing. Aux manettes du jeu argentin, il est capable de tout et surtout du meilleur pour envoyer ses coéquipiers dans l'en-but adverse. Le duel de demi d'ouverture sera très intéressant et surtout déterminant pour l'avenir de l'Argentine et de l'Australie dans cette huitième Coupe du monde de rugby.