Un reportage de Lionel Maillet pour Sud Radio.
C’est dans un contexte explosif que l’OM joue contre son voisin niçois ce soir. La tension est à son paroxysme entre la direction et les supporters, mis en demeure par le club alors qu'ils risquent de perdre la gestion des abonnements. Ce qui reviendrait purement et simplement à dissoudre les associations de supporters, sorte de plan Leproux déguisé. Ces mesures ont des airs de punition, deux semaines après les incidents au centre d’entraînement de la Commanderie. Le divorce semble presque consommé à écouter les Phocéens qu'a rencontré notre reporter, Lionel Maillet.
S’en prendre aux supporters, les écarter de la gestion des abonnements et donc du Vélodrome, c’est la goutte d'eau qui fait déborder le vase.
"C'est une déclaration de guerre", "il ne faut pas oublier qu'à Marseille, on peut se priver pour l'OM. Il y a des gens qui n'ont rien, se privent pour aller au stade. Là, c'est jouer avec notre amour-propre."
Cette grande concertation baptisée Agora OM que veut lancer le président Jacques Henri Eyraud pour renouer le dialogue avec les supporters met également le feu aux poudres.
"On veut donc apprendre le supportérisme aux Marseillais ? Il y a des gens qui viennent au stade juste pour prendre des photos des virages, des tifos. Certains ne regardent même pas les matchs, ils regardent les virages chanter. Ce qu'Eyraud oublie, c'est que sans supporters, les gens ne vont plus aller au Vélodrome !"
La revente du club dans un coin de la tête ?
Tout cela ne découlerait donc pas seulement des incidents au centre d’entraînement, pour beaucoup, c’est un simple prétexte pour préparer une éventuelle revente du club.
"Assainir un peu ce qui s'est passé autour pour vendre le club derrière ? Je ne sais pas ce que JHE veut faire..." "Je fais partie des gens qui croient que le club est vendu ou va l'être et qu'il fait le sale boulot pour les repreneurs."
Il faudra bien plus qu’une simple victoire contre Nice ce soir pour calmer la colère des supporters qui continuent de demander le départ de Jacques-Henri Eyraud.