Victorieux après une incroyable séance de tirs aux buts contre le Ghana, les Ivoiriens ont remporté ce dimanche la Coupe d'Afrique des Nations. Un succès salué par Alain Giresse, invité de l'émission Rugby & Cie sur Sud Radio."C’est surement un grand jour pour la Côte d’Ivoire, a expliqué l'ancien international. C’est un pays toujours présenté parmi les favoris ces dernières années et qui échouait à chaque fois. Vu le potentiel de ce pays, de cette équipe, ça faisait désordre qu’ils ne soient pas récompensés. Ils ont obtenu le titre l’année où on s’y attendait le moins, avec une équipe moins glamour mais très efficace."
"Renard a apporté de la rigueur et de l'organisation"
Le gardien ivoirien, Copa Barry, s'est particulièrement illustré lors de la séance de tirs aux buts, par ses arrêts et en inscrivant le penalty décisif. "Barry était le gardien emblématique des dernières campagnes, souvent sous le feu de la critique parce qu’il n’avait pas le même statut que les autres joueurs de cette équipe. C’est une belle revanche pour lui", a estimé Alain Giresse.Après la Zambie en 2012, Hervé Renard décroche une deuxième CAN en tant que sélectionneur. Un trophée qui récompense sa capacité à avoir fait évoluer le jeu ivoirien, selon Alain Giresse : "Renard a réussi à négocier le virage qu’était en train de prendre cette équipe, en la solidifiant. Il a su comprendre que c’est de cette façon que cette équipe pourrait arriver à ses fins. Le talent était là et il a su apporter la rigueur et l’organisation pour permettre l’exploitation de ce potentiel. Les joueurs ont aussi compris que c’était la meilleure façon pour obtenir quelque chose."
"Pourquoi pas entraîner une nouvelle sélection africaine"
D'un point de vue personnel, Alain Giresse a été éliminé en phase de groupes avec le Sénégal. Une élimination qui marque la fin de son aventure à la tête des Lions de la Téranga. "Pourquoi pas entraîner une nouvelle sélection africaine, a-t-il admis. Je reste sur des très bons moments au Mali et au Gabon. Au Sénégal, cette élimination qui déçoit, mais vu d'où on venait, ce n’est pas une catastrophe. Malheureusement, dans certains pays, ça s’emballe vite, donc l'histoire s’arrête là."