"Le Tour 2014 a été très intéressant à suivre, et j'ai hâte de voir le suivant avec les 4 fantastiques, Contador, Froome, Quintana, Nibali et les Français Bardet, Pinot et les autres. Cette année les Français sont vraiment bons. Ils sont forts et décomplexés. Mais ils ont du monde à côté d'eux. Une victoire serait un exploit, mais c'est possible", a-t-il déclaré au micro de Sud Radio.Pour lui, plus que tout, c'est l’engouement populaire qui compte : "S'il y a une seule chose qui compte vraiment, c'est que la passion reste partout. Elle est même de plus en plus forte en France mais aussi autour. Le chiffre des autorités britanniques pour le départ de l'an dernier est de l'ordre de 4,5 millions de personnes sur trois jours, ce qui est incroyable."
"On essaye de proposer des parcours où tout est possible"
Le Tour partira d'Utrecht cette année. Pendant dix jours les coureurs vont être dans la plaine. Mais une plaine atypique qui va surement faire des différences : "Le parcours n'est pas beau sur une carte de France coupée en deux. Je l'assume mais ce qui compte c'est ce qui va se passer sur les routes en juillet. Il va y avoir un tas de pièges sur les pavés mais pas que. Nous allons passer dix jours dans la plaine mais une plaine revisitée. Nous utilisons des pavés, des arrivées en bosse avec le Mur de Huy et le Mur de Bretagne. Nous allons aussi arriver sur une digue en Zélande. Si il y a un vent fort de ¾, ça va être difficile. Je rêve d'une course à handicap avec des leaders en retard à cause des pavés, qui soient obligés de revenir dans la montagne."Cette année il n'y aura que deux contre-la-montres dont un par équipe. Si cette épreuve collective est souvent l'apanage des rouleurs, cette année l'ancien journaliste assure que l'épreuve sera plus tactique : "Le contre-la-montre par équipe va être très tactique avec une arrivée en bosse. Vaut-il mieux finir avec les meilleurs grimpeur ou pas ? Les équipes vont devoir se poser cette question. On essaye de proposer des parcours où tout est possible, sans vrais étapes de transitions. On essaie de faire en sorte qu'il n'y ait pas plus de deux étapes de sprint d’affilées. Le parcours n'est pas plus difficile que les autres cela dépendra des coureurs."
"Ce que l'on redoute le plus, c'est un accident"
Avec de nombreuses arrivées en altitude, la dernière semaine fera la part belle aux grimpeurs. Un choix cohérent, cette année étant le quarantième anniversaire de la création maillot à poids : "On voulait mettre à l'honneur les arrivées en altitude. De plus les 4 fantastiques sont de vrais grimpeurs, il va de soit que ce profil d'étape sera intéressant pour le spectacle. C'est inenvisageable qu'un vainqueur du Tour ne sache pas grimper."Quand on lui demande ce qu'il redoute le plus, sa réponse est sans appel : "Le Tour c'est avant tout une grande fête. Ce que l'on redoute le plus, c'est un accident. On fait le maximum mais on n'est jamais à l'abris. Il faut tenir ses enfants par la main, ne pas venir avec son chien. C'est une évidence mais il faut le répéter. Pour que ça reste une fête, il faut que tout le monde soit responsable. Si le dopage est un problème dramatique, ça n’empêche pas de dormir, alors que l'accident oui."