Après son coup d'éclat à Liverpool, le PSG expérimente de nouveau la ferveur des stades anglais, mardi à Birmingham contre Aston Villa (21h00), où il lui faudra préserver son avance pour rallier, en conquérant, le dernier carré de la Ligue des champions.
Vainqueur à l'aller (3-1) au Parc des Princes, Paris pourrait prendre goût à l'Angleterre. Cela avait mal commencé le 1er octobre avec une défaite sans appel à Londres contre Arsenal (2-0), mais la qualification arrachée à Anfield a marqué les esprits (1-0, succès aux tirs au but).
Contre les Villans, les Parisiens ont assumé leur statut de favoris mercredi dernier en dominant outrageusement la rencontre, même s'ils ont concédé l'ouverture du score. Mais un troisième but dans le temps additionnel, grâce à un geste de grande classe du latéral portugais Nuno Mendes, a assuré une plus confortable avance aux champions de France.
Après avoir dompté les Reds sur leurs terres, les Parisiens devront toutefois rester vigilants et solides dans l'ambiance incandescente de Villa Park, où le fougueux gardien argentin Emiliano Martinez et ses partenaires sont intraitables cette saison. Ils n'ont essuyé que deux défaites dans leur antre: contre Arsenal en août en championnat et face à Crystal Palace en octobre en Coupe de la Ligue.
"Je m'attends à une équipe qui va venir nous presser énormément, on n'est pas venus pour spéculer mais jouer notre jeu jusqu'au bout", a déclaré Ousmane Dembélé.
- Pastore impressionné -

L'entraîneur espagnol d'Aston Villa, Unai Emery (d.), et l'entraîneur espagnol du Paris Saint-Germain, Luis Enrique (g.), pendant le quart de finale aller de C1 entre leurs deux équipes, à Paris, le 9 avril 2025
Bertrand GUAY - AFP
Pour continuer de prouver qu'il a passé un cap mental mardi, Paris arrive frais et dispo, n'ayant pas joué ce week-end. Son duel à Nantes a en effet été reporté au 22 avril.
"On s'ennuie un peu quand même, mais ça nous a fait du bien pour préparer le match", s'est amusé Ousmane Dembélé. Luis Enrique a lui aussi avoué s'être ennuyé... et dit préférer la perspective de ce "match retour risqué et incertain", très "intense et intéressant" où Aston Villa "défendra plus haut, récupèrera le ballon plus près de nos cages".
Bradley Barcola, placé sur le banc à l'aller, pourrait retrouver une place de titulaire puisque son profil correspond davantage aux contre-attaques dont pourrait profiter son équipe au vu du retard à combler pour les Villans.
"Il faut garder le même sérieux au match retour", a prévenu Désiré Doué qui, à 19 ans, a éclaboussé le match aller de son talent, but en prime.
De quoi bluffer un ancien chouchou du Parc des Princes, le milieu argentin Javier Pastore. "C'est une équipe très sereine en défense et patiente en attaque, elle sait attendre la bonne situation. Et les joueurs devant sont très bons: Dembélé, Doué, Barcola, Kvaratskhelia... Des joueurs qui peuvent faire la différence à tout moment et marquer un but", a estimé "El Flaco" dans un entretien accordé à l'AFP.
Pendant ce temps-là, Aston Villa a regagné de la confiance en étrillant Southampton à l'extérieur (3-0), samedi. Et il n'est pas insensé de parier sur de meilleures performances au match retour de "Dibu" Martinez, de l'attaquant Marcus Rashford (bourreau du PSG deux fois par le passé) et de l'ensemble du milieu de terrain.

Le gardien argentin d'Aston Villa Emiliano Martinez pendant l'échauffement avant le quart de finale aller de C1 contre le Paris Saint-Germain, au Parc des Princes, le 9 avril 2025
FRANCK FIFE - AFP
Si Paris "contrôle ses émotions", clé de ses performances en Ligue des champions, selon l'entraîneur Luis Enrique, par ailleurs sûr du niveau moyen de ses troupes, il entreverra vite, dans le match, une deuxième demi-finale en deux ans.
Le PSG pourrait y retrouver un autre club anglais, Arsenal, qui lui avait donné une leçon en début de saison. A moins que le Real Madrid de Kylian Mbappé ne renverse la situation après la claque reçue à l'aller (3-0). Ce serait alors un autre type de retrouvailles entre le club et son ancien joueur, en conflit financier et juridique.
Par Baptiste BECQUART / Birmingham (Royaume-Uni) (AFP) / © 2025 AFP