Le Super Bowl a débuté dimanche à la Nouvelle-Orléans sous les yeux du président américain Donald Trump, les Kansas City Chiefs espérant conquérir un troisième titre d'affilée face aux Eagles de Philadelphie.
Avant le coup d'envoi, le chef de l'Etat avait fait une apparition sur la pelouse, le défenseur vedette des Chiefs, Chris Jones, se déplaçant jusqu'à lui pour le saluer.
Il s'est ensuite installé en loge, une partie du public du Caesars Superdome l'applaudissant lorsqu'il est brièvement apparu sur les écrans géants du stade pendant qu'était joué l'hymne américain.
L'ancien promoteur immobilier est le premier président en exercice à assister à la finale de la ligue professionnelle de football américain NFL.
Par le passé, Donald Trump a régulièrement critiqué la NFL, lui reprochant durant son premier mandat ce qu'il estimait être de la passivité face à un mouvement de protestation de joueurs contre les violences policières à l'égard des minorités.
Mais avant la rencontre, il a adressé un message apaisant, évoquant, dans un communiqué, une "tradition annuelle" qui "transcende nos différences et personnifie nos valeurs patriotiques communes".
"Le football est le sport le plus populaire des Etats-Unis et ce pour une bonne raison: il favorise un sentiment d'unité nationale, rassemble les familles, les amis et les supporters et renforce les communautés", a ajouté le président, qui devrait, selon la Maison Blanche, quitter les lieux avant la fin du match.
Dans un entretien à la chaîne Fox, cet amateur de sport, qui fut brièvement propriétaire d'une équipe professionnelle de football américain au milieu des années 80, a pronostiqué une victoire de Kansas City, évoquant le leader des Chiefs, Patrick Mahomes.
"Avec un quarterback qui gagne autant que lui, je ne peux que choisir Kansas City", a glissé le chef de l'Etat.
C'est pourtant Philadelphie qui a ouvert le score (7-0) après un peu plus de huit minutes de jeu, sur une course d'un yard du quarterback Jalen Hurts.
En marge du match, l'attention se portait aussi, outre Donald Trump, sur le spectacle de la mi-temps, assuré par le Kendrick Lamar.
Les interrogations allaient bon train sur un possible message passé, durant sa prestation, par le rappeur de Los Angeles aux textes à fort contenu social, qui a plusieurs fois attaqué verbalement Donald Trump.
- Suspense à tous les étages -
![Samedi, veille du Super Bowl, des fans participent à une parade carnavalesque dédiée à la finale dans les rues de la Nouvelle-Orléans.](https://www.sudradio.fr/wp-content/uploads/2025/02/b3279ac4137cc0c7143fd4b3edb5682964dc8c5f.jpg)
Samedi, veille du Super Bowl, des fans participent à une parade carnavalesque dédiée à la finale dans les rues de la Nouvelle-Orléans.
TIMOTHY A. CLARY - AFP
De quoi agiter les réseaux sociaux, tout comme la rumeur d'une demande de mariage à l'issue du match entre la reine de la pop Taylor Swift et le receveur des Chiefs Travis Kelce.
Mais avant, l'objectif suprême de son équipe de Kansas City sera de décrocher un troisième titre consécutif, exploit qui ne s'est jamais encore réalisé en 58 éditions.
"Nous sommes à une victoire d'entrer dans l'histoire", a résumé la star de l'équipe, Patrick Mahomes, bien rompu à l'exercice puisque ses Chiefs s'apprêtent à disputer leur cinquième finale en six ans, avec déjà trois titres au compteur.
Agé de 29 ans, le joueur des Chiefs sait briller lors de ces Super Bowls, dont il a été désigné trois fois meilleur joueur (MVP). En cas de succès, il rejoindrait Joe Montana et Terry Bradshaw avec quatre bagues de champions, certes encore loin derrière le légendaire Tom Brady (7).
Sous son ère, une dynastie est née, forgée par trois sacres (2019, 2022, 2023) à peine ombragés par un échec (2020), avec pour guide l'entraîneur Andy Reid, dont la philosophie est restée intacte, bien que la majorité de l'effectif ait été renouvelée au fil des ans.
"Les Chiefs sont dominants parce qu'ils ont Patrick Mahomes et Andy Reid", résume à l'AFP l'ancien quarterback Steve Bono. "Ce sont ces deux-là qui font que ça gagne."
Sur sa route, "KC" voit se dresser Philadelphie, qu'il a battu à ce stade il y a deux ans.
Les Eagles affichent la meilleure défense de NFL et s'appuient sur le puissant running back Saquon Barkley, particulièrement redoutable à la course.
"On peut s'attendre à ce que ce match se joue dans le quatrième quart-temps, voire sur la dernière possession", a prévenu le légendaire entraîneur Bill Bellichick, six fois couronné avec les New England Patriots, devenu consultant pour ESPN.
AFP / La Nouvelle-Orléans (États-Unis) (AFP) / © 2025 AFP