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Cyclisme: Sénéchal et Démare, en quête de rebond

Copains dans la vie, Arnaud Démare et Florian Sénéchal veulent rebondir en 2025, une année cruciale pour eux et leur équipe Arkéa-B&B Hotels, après avoir traversé des moments difficiles, entre problèmes personnels, blessures et perte de confiance.

Marco BERTORELLO - AFP/Archives

Copains dans la vie, Arnaud Démare et Florian Sénéchal veulent rebondir en 2025, une année cruciale pour eux et leur équipe Arkéa-B&B Hotels, après avoir traversé des moments difficiles, entre problèmes personnels, blessures et perte de confiance.

Début 2024, les deux trentenaires, qui doivent faire leur rentrée au Trophée Palma dimanche, s'étaient fait une joie de faire jonction dans la même équipe. Au final, ils n'auront disputé qu'une poignée de courses ensemble lors d'une année "horrible" pour ces deux figures du cyclisme français.

"Si je n'avais pas eu ma famille et l'équipe, j'aurais peut-être craqué", souligne Sénéchal, 31 ans, en se retournant pour l'AFP sur une saison où tout est rapidement parti de travers.

Fracture d'une clavicule "presque à la première course", nouvelle chute sur le même côté qui lui fait perdre "un peu de confiance pour frotter", un Covid qui lui fait rater le Tour de France et une grosse fatigue qui se prolonge, énumère-t-il.

"En septembre, le docteur me dit de me reposer. A ce moment-là, je suis au fond du trou. Je me dis que mon corps me dit stop, que c'est peut-être un signe d'arrêter (sa carrière). Je venais de perdre mon grand-père en plus. Rien n'allait", se rappelle l'ancien coureur de Quick-Step, réputé pour être un dur au mal.

- Dépression -

Les choses ne vont alors pas mieux pour Arnaud Démare qui est, à 33 ans, le coureur en activité comptant le plus grand nombre de victoires (97) dans tout le peloton.

Son épouse Morgane traverse une grave dépression entraînant une hospitalisation de près de trois mois, qu'il raconte dans un livre, "Une année dans ma roue 2" (éditions Talent Sport), sorti en novembre.

Florian Sénéchal à l'arrivée de Paris-Roubaix le 7 avril 2024

Florian Sénéchal à l'arrivée de Paris-Roubaix le 7 avril 2024

Anne-Christine POUJOULAT - AFP/Archives

"Quand j'ai relu le livre avant sa sortie, j'avais encore les mouchoirs de sortie", dit-il à l'AFP.

Pas la tête à la course, les résultats du sprinteur picard sont "largement en dessous" de ses attentes et ce n'est qu'en fin de saison qu'il retrouve un peu de lumière avec deux victoires, sur le Tour Poitou-Charentes et Paris-Chauny.

Aujourd'hui, il veut "retrouver la victoire régulièrement" et franchir le cap des 100 succès. "Il faut que je me dépêche si je veux le faire avant Pogacar", se marre-t-il - le prodige Slovène en est à 88.

"J'ai bien vu, l'année dernière sur le Tour de France, que j'ai encore le physique pour gagner. Je ne me sens pas fini dans le vélo", soutient-il.

Sénéchal aussi veut repartir de l'avant avec, comme pour Démare, un nouvel entraîneur.

"Je ne fais pas du vélo pour mettre des photos sur Instagram. On a refait un test d'effort juste après la saison. J'ai explosé mon record. Ça me rassure", raconte le Nordiste qui a fait un stage personnel cet hiver aux Canaries à ses frais, avec sa femme et leur fille.

- "Chaque course sera un Paris-Roubaix" -

"Je veux prendre ma revanche sur mon année horrible. J'ai toujours la passion, je suis toujours au millimètre. Chaque course sera un Paris-Roubaix", insiste-t-il.

Sénéchal et Démare ont quasiment le même programme au printemps qui passe par l'Etoile de Bessèges, la Classique Almeria, Kuurne, Paris-Nice et, si tout va bien, le Tour de France.

"Avec Arnaud, on s'entendait déjà bien avant. Maintenant, on est amis, souligne Sénéchal. Il est comme moi, très famille. Il faut que ça se passe bien à la maison, mais aussi dans l'équipe car le mental, c'est près de 50% du coureur."

Florian Sénéchal lors de la 4e étape du Critérium du Dauphiné entre Saint-Germain-Laval and Neulise le 5 juin 2024. "Le mental, c'est près de 50% du coureur", dit le trentenaire

Thomas SAMSON - AFP/Archives

Les deux savent que la formation bretonne compte sur eux pour rester dans le World Tour alors que le cycle promotion/relégation de trois ans arrive dans sa dernière saison et qu'elle occupe provisoirement la 19e place au classement UCI, qui la priverait en l'état de sa licence World Tour.

"Ce n'est pas gagné, mais ce n'est pas perdu non plus. Je sais que je ne lâcherai rien", dit Démare.

"C'est une pression, mais une bonne pression, assure Sénéchal. En décembre, Manu (Hubert, le patron de l'équipe, NDLR) a fait une vidéoconférence avec toute l'équipe. Le lendemain, tout le monde était à la musculation à 09h00 et a rallongé d'une demi-heure. Il n'y a personne qui a dit que c'était foutu. Tout le monde a compris que maintenant, il faut +taffer+."

Par Jacques KLOPP / Gandie (Espagne) (AFP) / © 2025 AFP

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