Après trois finales perdues (en 2002 contre la Russie, en 2010 contre la Serbie et en 2014 contre la Suisse), l’équipe de France de tennis a enfin remporté la 10ème Coupe Davis de son histoire, en dominant ce week-end à Lille la Belgique (3-2). Lui-même ancien vainqueur du célèbre Saladier d’argent (en 1991 contre les États-Unis), Olivier Delaitre était l’invité du Grand Matin Sud Radio ce lundi pour revenir sur cette victoire qui s’est dessinée lors du dernier simple, remporté par Lucas Pouille contre Steve Darcis (6-3, 6-1, 6-0).
"C’est lui la relève, lui qui prendra le flambeau quand les Jo-Wilfried Tsonga, Gaël Monfils, Richard Gasquet et Gilles Simon arrêteront dans quelques années. Il montre de belles choses, il l’a prouvé ce week-end", déclare-t-il d’emblée au sujet de Lucas Pouille, âgé de 23 ans et aujourd’hui n°18 mondial… "Je n’ai pas eu de doutes, au vu de la forme de Darcis vendredi. Le pauvre a vécu deux mois de blessures juste avant cette finale, ça a dû être très dur pour lui. Peut-être un peu pendant le double, où on n’était pas bien à un moment donné au troisième set. Je crois que la nervosité a rattrapé les Belges à ce moment-là, ce qui nous a permis de remporter ce double", ajoute-t-il.
Surtout, l’ancien spécialiste du double a salué l’impact de Yannick Noah, redevenu capitaine de l’équipe depuis 2015. "Yannick, c’est avant tout une personnalité charismatique, avec une énergie positive incroyable qu’il dégage auprès des joueurs et du groupe. Il est sans arrêt positif. Ensuite, on sait bien que dans sa carrière il a gagné un Grand Chelem, il a été numéro un français, il a battu les meilleurs mondiaux… Il sait de quoi il parle. Le charisme, son énergie et sa connaissance du tennis font que la mayonnaise prend à chaque fois et qu’il arrive à sublimer ses joueurs. (…) Il n’est pas forcément dur, mais il a envie que les joueurs soient impliqués et se donnent à fond à chaque entraînement. On ne gagne pas un match de Coupe Davis sans une bonne préparation, donc il estime qu’elle est très importante. C’est pour ça que ses stages sont très importants", déclare-t-il au sujet de celui qui a remporté trois Coupes Davis en tant que capitaine (1991, 1996, 2017).
Retrouvez en podcast toute l’interview d’Olivier Delaitre dans le Grand Matin Sud Radio