"C'est beaucoup de plaisir et toujours un privilège de travailler avec l'excellence. Ce maillot de l'équipe de France a été la plus belle chose qui me soit arrivée dans ma carrière professionnelle en tant que joueur. Aujourd'hui, en être le sélectionneur, c'est une immense fierté. Je sui attaché à ce maillot. Les supporters aussi, ils ont toujours aimé l'équipe de France. Après, il y a eu des périodes plus compliquées, mais de voir l'engouement autour de l'équipe aujourd'hui est très important pour les joueurs, ça leur fait plaisir", a-t-il déclaré au micro de Sud Radio.A la tête de l'équipe de France depuis bientôt trois ans, le sélectionneur a beaucoup aimé l'avanture de la dernière Coupe du monde, mais aussi la qualification à cette compétition : "Si je devais retenir un moment, ce serait évidement notre qualification en Coupe du monde qui n'a pas été simple, et ce parcours au Brésil qui a été formidable. C'est une aventure humaine qui a permis à la France de redorer son blason et de reconquérir le cœur des supporters."
"Mon maître-mot, c'est gagner"
L'ancien capitaine des Bleus nous a confié ce qu'il éstime être sa plus grande qualité : "C'est toujours difficile de parler de soi. S'il faut ressortir une qualité, ce serait que je suis quelqu'un de très pragmatique. Et la qualité pour un entraîneur ou un sélectionneur, c'est de s'adapter. Je pars du principe que les relations humaines sont importantes. J'essaie d'avoir une proximité avec les joueurs, ce qui ne veut pas dire être leur pote ou leur ami, mais être capable de dire les choses en face quand ça ne va pas et de leur montrer de la confiance. Les nouvelles technologies permettent d'échanger même quand ils sont dans leurs clubs. Mon maître-mot, c'est gagner. Le haut niveau, c'est gagner. Être compétiteur, c'est se donner tous les moyens sur et hors du terrain. Il faut faire en sorte d'avoir un intérêt commun, un objectif collectif qui prime sur l’intérêt individuel."
"La différence entre sélectionneur et entraîneur est que sélectionneur n'est pas un travail quotidien"
Avant de diriger les Bleus, Didier Deschamps à entraîné Monaco, la Juventus de Turin et l'OM. Des rôles très différents : "La différence entre sélectionneur et entraineur est que sélectionneur n'est pas un travail quotidien. A la tête de la sélection, il n'y a pas les mêmes contraintes qu'en club. J'ai la liberté totale de choisir les joueurs. Mais je les ai trop peu de temps malheureusement, donc c'est plutôt un travail sur des périodes plus courtes et plus intenses, où les joueurs arrivent de clubs et de pays différents. En peu de temps, il faut être performant sur dix matchs par saison. D'où l'importance d'avoir un noyau dur de joueurs qui reviennent régulièrement, qui se connaissent, qui ont des automatismes, des habitudes... Donc on va aller à l'essentiel parce que le manque de temps est toujours là. On essaie tout de même d'aller dans le détail, même si on se concentre beaucoup sur la préparation des matchs."Pourtant, il ne considère pas son travail comme un vrai travail : "Le football c’est du plaisir. Quand je dis que je vais travailler, je ne considère pas ça comme du travail. Le travail, c'est les gens qui se lèvent à 6h du matin et qui sont obligés d'y aller. Moi c'est mon métier parce que c'est ce que je fais au quotidien, mais le monde sportif, au-delà d’offrir d'immenses émotions, est une bulle à part. On fait partie des privilégiés."