"La première difficulté qu'il aura, viendra de sa position à la tête de l'UEFA qui est la fédération la plus puissante au monde. Cette position lui sera reprochée sur les autres continents. En annonçant sa candidature via l'UEFA, les autres fédérations vont l'accuser de vouloir porter la voix de l'UEFA à la tête de la FIFA", a déclaré le directeur de New Tank Football au micro de Sud Radio.
"Platini veut rassembler la planète du foot"
Selon Dominique Courdier, le bilan de Michel Platini à la tête de l'UEFA plaide en sa faveur : "Sa grande force c'est son bilan. Dans sa lettre, il indique qu'il veut rassembler la planète du foot. À la tête de l'UEFA il a d’ailleurs réussi à donner à chaque fédération sa place au sein de l'institution européenne."En prenant la tête de la FIFA, Michel Platini va aussi conquérir de nouveaux pouvoirs comme nous l'a expliqué l'ancien journaliste : "À l'UEFA, il y a des choses que l'on ne peut pas faire. C’est le cas des lois du jeu. C’est L'International Football Association Board qui gère les lois du jeu. Ce Board est composé des quatre fédérations britanniques et de la FIFA. Les fédérations britanniques ont une voix chacune et la FIFA en a quatre. Sachant que les décisions se prennent à une majorité de 6/8. Être président de la FIFA donne donc du poids considérable sur ce domaine-là."
"Michel Platini prône une FIFA exemplaire et populaire, et aujourd'hui elle n'est ni l'un ni l'autre"
Bénéficiant d'une très bonne image auprès des médias français, le patron de l'UEFA va axer sa campagne sur les turpitudes qui ont agité la FIFA et son président Sepp Blatter depuis quelques mois : "Michel Platini prône une FIFA exemplaire et populaire, et aujourd'hui elle n'est ni l'un ni l'autre. Un juge américain a dit qu'il ne 'pouvait pas comparer la FIFA et la mafia parce que ce serait faire insulte à la mafia'. C'est dire l'image qu'a l'institution internationale du football."Sepp Blatter ne voit d'ailleurs pas d'un bon œil l'arriver de Michel Platini qui fut son conseiller par le passer : "Blatter et Platini ont été ami et leurs liens se sont distendus. Leur vision politique de la FIFA est aussi différente. Ces différents, sont à l'origine de la volonté de Sepp Blatter de ne pas vouloir que Michel Platini lui succède", a conclu Dominique Courdier