single.php

Foot: France-Belgique, la victoire ou la crise

Pour éviter une troisième défaite de rang et éloigner le risque d'une crise plus profonde, l'équipe de France et Didier Deschamps ont besoin d'une victoire et d'un bon match contre la Belgique en Ligue des nations, lundi à Décines près de Lyon.

Franck FIFE - AFP

Pour éviter une troisième défaite de rang et éloigner le risque d'une crise plus profonde, l'équipe de France et Didier Deschamps ont besoin d'une victoire et d'un bon match contre la Belgique en Ligue des nations, lundi à Décines près de Lyon.

La gifle contre l'Italie (3-1) vendredi a "fait mal", reconnaît le gardien Mike Maignan. Les Bleus ont écorné les deux certitudes qu'il leur restait de leur Euro-2024 mitigé: la solidité défensive et le sens du résultat.

Sur cette seule rencontre, les hommes de Didier Deschamps ont encaissé autant de buts qu'en six matches à l'Euro et bien mal commencé la quatrième édition de la Ligue des nations, compétition remportée en 2021. De quoi mettre une grosse pression sur le sélectionneur, sous le feu des critiques et qui serait forcément soumis à de très fortes turbulences en cas de nouvel échec face aux Diables Rouges.

Les Bleus ont récemment pris la mesure de cette équipe, qui de son côté a battu Israël (3-1) vendredi. En Allemagne, ils s'étaient imposés en fin de match (1-0), en 8e de finale, sur un but contre son camp de Jan Vertonghen.

Avec un seul but marqué dans le jeu à l'Euro, par Randal Kolo-Muani contre l'Espagne en demi-finale (défaite 2-1), deux "csc" et un penalty, la France connaissait déjà ces problèmes d'efficacité vus contre l'Italie.

- Démuni au milieu -

Le sélectionneur français Didier Deschamps, lors de la défaite en Ligue des Nations contre l'Italie (3-1), le 6 septembre 2024 à Paris

Le sélectionneur français Didier Deschamps, lors de la défaite en Ligue des Nations contre l'Italie (3-1), le 6 septembre 2024 à Paris

Franck FIFE - AFP

Le sélectionneur, qui n'a perdu trois matches d'affilée qu'une fois depuis le début de son mandat en 2012, entre mars et juin 2013 (Espagne 1-0, Uruguay 1-0, Brésil 3-0), avait prévu de faire tourner son effectif sur les deux rencontres de septembre.

"Je pense que c'est une bonne décision, je considère que ces six matchs (de Ligue des nations) doivent nous servir à ça, incorporer de nouveaux joueurs et répartir le temps de jeu", a-t-il expliqué.

"Je vais utiliser le conditionnel: en mettant les quatre défenseurs qui ont joué le dernier euro, ça aurait amené probablement plus de sécurité", mais il a donné du temps de jeu "pour avoir des réponses" notamment de ses nouveaux joueurs comme Michael Olise, peu à son aise pendant l'heure jouée contre l'Italie.

"Même si je ne les mets pas dans la facilité, j'assume", a ajouté Deschamps, rappelant également que ses joueurs n'étaient pas à 100% de leur condition physique en ce début de saison.

Pour répondre aux critiques sur la tristesse de son jeu, Deschamps est particulièrement démuni au milieu, avec la blessure d'Eduardo Camavinga et l'absence d'Adrien Rabiot, toujours sans club. Dans ce secteur, avant et pendant le rassemblement, se sont ajoutés les forfaits d'Aurélien Tchouameni puis de Warren Zaïre-Emery.

- Voir le maximum de joueurs -

Or, N'Golo Kanté n'a pas eu contre l'Italie son rayonnement du début de l'Euro, et Youssouf Fofana a disputé contre la "Nazionale" son pire match en Bleu, lui qui avait fait forte impression au cours de la saison 2023-2024 avant de ne jouer que moins d'une heure en cumulé à l'Euro.

Bradley Barcola, seul buteur français lors de la défaite en Ligue des Nations contre l'Italie (3-1), le 6 septembre 2024 à Paris

Bradley Barcola, seul buteur français lors de la défaite en Ligue des Nations contre l'Italie (3-1), le 6 septembre 2024 à Paris

FRANCK FIFE - AFP

Pour voir le maximum de joueurs, Deschamps va aussi modifier son attaque, inefficace contre l'Italie passé les 20 premières minutes, avec le but marqué au bout de 13 secondes par Bradley Barcola.

Kylian Mbappé, très loin de ses standards avec un but en huit matches, pourrait commencer sur le banc.

Le troisième meilleur buteur des Bleus (48 buts en 85 sélections) n'était pas dans son assiette contre l'Italie, mais la faillite était générale pour Antoine Griezmann.

"On n'a pas été dedans, dans l'intensité, on a plus fait notre match individuellement, on n'a pas pensé collectivement", a regretté le vice-capitaine dans Téléfoot.

Pour ce 77e match contre la Belgique, le plus vieil et plus fréquent adversaire des Bleus, "on va devoir répondre présent, montrer que c'était une erreur, ce dernier match, et tout donner comme d'hab'", a insisté "Grizou".

"On peut de temps en temps être battu tactiquement, mais dans l'intensité et l'envie, (normalement) personne ne peut nous atteindre depuis que je suis là. On lâchait rien, c'est ça qu'il faut récupérer", a insisté le Madrilène.

Par Emmanuel BARRANGUET / Décines-Charpieu (France) (AFP) / © 2024 AFP

L'info en continu
21H
20H
19H
18H
17H
16H
15H
14H
13H
12H
11H
10H
09H
Revenir
au direct

À Suivre
/