Le Paris Saint-Germain a pris six points d'avance en tête de la Ligue 1 en dominant Lens (1-0) tout en continuant de manquer d'efficacité offensive à quelques jours de rencontrer l'Atletico de Madrid en Ligue des champions.
Le score aurait pu être encore une fois beaucoup plus large, tant Paris a raté devant le gardien lensois Brice Samba, auteur de sept arrêts.
Après l'ouverture du score (4e), les Parisiens ont cruellement manqué de réalisme pour concrétiser une domination dans tous les secteurs de jeu, même après l'exclusion du lensois Khusanov (59e) et la blessure de Florian Sotoca (20e).
Malgré tout, les joueurs de Luis Enrique comptent désormais six longueurs d'avance sur Monaco, deuxième et défait à Angers (1-0) vendredi soir.
L'une des meilleures défenses du championnat (7 buts concédés), qui a connu sa première défaite le week-end dernier contre Lille, a beaucoup subi, notamment Jonathan Gradit face à Bradley Barcola. Mais elle n'a pas totalement coulé, aidée par la maladresse parisienne.
- "On n'a pas été efficace" -
Avant de vendanger à de multiples reprises, Paris a pris les devants dès sa deuxième offensive.
En jambes et virevoltant sur son côté gauche, Barcola a réussi à se défaire du tacle de Gradit et a ensuite parfaitement servi Ousmane Dembélé pour ouvrir le score, seul au second poteau (4e). Celui qui a semblé touché quelques instants à la cuisse avant de revenir sur le terrain, a inscrit son 5e but de la saison.
Ce but dès le début du match a laissé présager un carton face aux Sang et Or. L'inverse s'est finalement déroulé avec une pluie d'occasions manquées: Ruiz (15e, 30e), Dembélé (15e), Barcola (23e, 45+4e, 72e), Hakimi (19e, 41e), Asensio (35e, 42e, 43e), Doué (76e, 90+3), Lee (67e).
En Ligue 1 où tout est plus facile pour Paris, le manque d'efficacité ne lui pose quasiment pas de problème. Mais face à l'Atletico de Madrid lors de la 4e journée de Ligue des champions, ce mal récurrent sera sans aucun doute plus dommageable pour le PSG qui se doit d'engranger des points sur la scène européenne.
"On aurait pu marquer deux ou trois buts de plus, on n'a pas été efficace mais c'était un match face à une équipe difficile de Lens, ils pressent beaucoup", a souligné Ousmane Dembélé, mais "on a fait le boulot aujourd'hui avant la Ligue des champions".
Après la démonstration face à l'OM au Vélodrome (3-0), où les Parisiens ont tout contrôlé et ont inscrit trois buts, le compteur est resté bloqué samedi après-midi à une seule réalisation.
"Merci Paris. Une victoire de plus, contre des moins que rien", n'ont pas oublié d'afficher les Ultras de la tribune Auteuil, qui sera fermée pour le prochain match à cause de chants homophobes entonnés contre les Marseillais il y a deux semaines.
De l'autre côté, les 1.000 supporters lensois ont brandi plusieurs affiches noires et blanches visant le Qatar, propriétaire du PSG: "le Qatar tue le foot français" et "Bein Sport tue la Ligue 2".
Sur le terrain, après une première période très compliquée et malgré l'exclusion d'Abdukodir Khusanov pour un tacle sur le tibia d'Achraf Hakimi, les Sang et Or ont été plus consistants au retour de la mi-temps (marquée par des tensions dans le couloir entre le conseiller sportif du PSG Luis Campos et des joueurs lensois).
Car tout au long du second acte, Paris s'est reposé et a joué très tranquillement, hormis une belle frappe de Barcola sortie par Brice Samba (72e), la tête certainement tournée vers mercredi soir.
Avant la Ligue des champions, le gardien Matvey Safonov a été préféré à Gianluigi Donnarumma, et n'a pas eu trop besoin de s'employer dans les buts: "Aujourd'hui, Safonov nous a généré une certaine supériorité", a expliqué Luis Enrique laissant sous-entendre que son jeu au pied a permis de faire face au "pressing haut" des Lensois.
Fait-il plus confiance à Safonov que Donnarumma dans ce secteur ? L'entraineur parisien a répondu simplement "non".
Par Alice LEFEBVRE / Paris (AFP) / © 2024 AFP