Le sortant Philippe Diallo a été réélu samedi à la présidence de la Fédération française de football (FFF) avec 55,34% des voix, battant Pierre Samsonoff, proche de Noël Le Graët que M. Diallo avait remplacé en janvier 2023.
Pour la première fois au sein de la plus importante fédération sportive en France (2,4 millions de licenciés) les présidents des clubs amateurs étaient appelés à participer mardi et mercredi par voie électronique au scrutin, en plus des présidents des clubs professionnels, ceux des 22 ligues régionales et des 91 districts - soit 11.500 votants contre moins de 250 auparavant.
Philippe Diallo a estimé qu'il en tirait "une légitimité forte" et a salué la "maturité démocratique qui fait honneur à notre sport" de la FFF, après la proclamation de sa victoire à la fin de l'Assemblée fédérale de la fédération, samedi midi dans un hôtel proche de la Tour Eiffel à Paris.
"Dès la mi-janvier nous lancerons les modalités de la grande conférence nationale du football français, pour définir ensemble notre feuille de route pour les aides au football amateur", a-t-il déclaré, mais aussi parler de la "crise du football professionnel français".
Pour être réélu à l'issue d'une campagne express, Philippe Diallo a mis en avant son bilan. La Fédération va notamment bénéficier à partir de 2026 d'un contrat record de 100 millions d'euros annuel avec l'équipementier Nike, et les résultats sportifs des différentes équipes de France sont plus que corrects.
Avec Jean-Michel Aulas, numéro 2 sur sa liste, Diallo jouissait aussi d'une notoriété bien plus importante que son adversaire auprès du grand public.
S'il avait, a priori, le soutien du monde professionnel, Diallo avait affirmé ses ambitions auprès du monde amateur en augmentant son budget de 100 à 150 millions d'euros annuels d'ici à 2028, et auprès du football féminin dont il voudrait voir le nombre de licences doubler de 250.000 à 500.000 d'ici cinq ans.
En face, Samsonoff se voulait le porte-voix des clubs amateurs qu'il associerait, en cas d'élection, au vote du budget et des règlements d'une Fédération qu'il souhaiterait moins centralisée.
AFP / Paris (AFP) / © 2024 AFP