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Gand-Wevelgem: Pedersen met un vent aux sprinteurs et voit triple

Mads Pedersen, auteur d'un formidable solo de 56 kilomètres, a mis un vent aux sprinteurs pour remporter dimanche la classique flamande Gand-Wevelgem pour la troisième fois de sa carrière après ses succès en 2020 et 2024.

JASPER JACOBS - BELGA/AFP

Mads Pedersen, auteur d'un formidable solo de 56 kilomètres, a mis un vent aux sprinteurs pour remporter dimanche la classique flamande Gand-Wevelgem pour la troisième fois de sa carrière après ses succès en 2020 et 2024.

Délesté de la présence encombrante de Mathieu van der Poel et Tadej Pogacar --le Néerlandais et le Slovène se préservant en vue du Tour des Flandres dimanche prochain--, l'ancien champion du monde (2019) a fait honneur à son statut de favori.

Le Danois, deuxième de l'E3 Classic vendredi seulement battu par Van der Poel, intègre le cercle fermé des triples vainqueurs dont il devient le septième membre après Robert Van Eenaeme, Rik Van Looy, Eddy Merckx, Mario Cipollini, Tom Boonen et Peter Sagan.

Après avoir compté jusqu'à deux minutes d'avance sur ses poursuivants, le leader de la formation Lidl-Trek a résisté au retour du peloton pour devancer le Belge Tim Merlier qui a réglé le sprint du peloton revenu à 49 secondes.

L'Italien Jonathan Milan, équipier du vainqueur, a complété le podium au terme des 250 kilomètres de course bouclés à plus de 45 km/h de moyenne.

Le Belge Tim Merlier (à l'avant-plan) de l'équipe Soudal Quick-Step durant la 87e édition de la classique flamande Gand-Wevelgem, le dimanche 30 mars entre Ypres et Wevelgem

Le Belge Tim Merlier (à l'avant-plan) de l'équipe Soudal Quick-Step durant la 87e édition de la classique flamande Gand-Wevelgem, le dimanche 30 mars entre Ypres et Wevelgem

DAVID PINTENS - BELGA/AFP

C'est Pedersen lui-même qui a dynamité la course à 75 kilomètres de Wevelgem en intégrant une échappée de neuf coureurs, rapidement réduite à six unités.

- 50e succès professionnel -

Le leader de la Lidl-Trek s'est ensuite débarrassé de ces adversaires encombrants en se lançant dans un solo après une accélération dans la deuxième des trois ascensions du Mont Kemmel, la principale des neuf difficultés de la course avec des pourcentages terribles (jusqu'à 20%).

"A 56 kilomètres, c'était loin pour attaquer. Une folie, même... Mais une fois parti, il m'a fallu assumer et ne plus me retourner. C'était loin d'être gagné d'avance mais finalement, c'était la bonne décision", s'est félicité le Danois.

Ce scénario a poussé les formations de sprinteurs Alpecin-Deceunick (de Jasper Philipsen), Soudal Quick-Step (de Tim Merlier et Paul Magnier) et Uno-X (d'Alexander Kristoff) à mener la chasse. Une poursuite qui a mis trop de temps à s'organiser.

Cette 87e édition n'a pas fait mentir la tradition d'une épreuve ouverte au vent et propice aux bordures.

Dès avant les 100 derniers kilomètres, le peloton a explosé en plusieurs groupes derrière une échappée de neuf coureurs partis dès les premiers kilomètres, rejoints plus tard par le Belge Victor Campenaerts.

Plusieurs candidats à la victoire ont ainsi rapidement été piégés dont le champion de Belgique Arnaud De Lie, hors forme et finalement contraint l'abandon, à l'instar du sprinteur néerlandais Olav Kooij complètement sonné après avoir été victime d'une lourde chute à 70 kilomètres de la ligne.

(Le Belge Tim Merlier (à gauche), le Danois Mads Pedersen (centre) et l'Italien Jonathan Milan sur le podiume de la 87e édition de la classique flamande Gand-Wevelgem le dimanche 30 mars à Wevelgem en Belgique

(Le Belge Tim Merlier (à gauche), le Danois Mads Pedersen (centre) et l'Italien Jonathan Milan sur le podiume de la 87e édition de la classique flamande Gand-Wevelgem le dimanche 30 mars à Wevelgem en Belgique

JASPER JACOBS - BELGA/AFP

A une semaine du Ronde, Pedersen a au contraire confirmé son excellente condition et surtout épaissi un palmarès consistant. Un tableau de chasse qui mentionne depuis ce dimanche 50 succès chez les professionnels dont des victoires d'étapes sur les trois grands Tours.

Il y a quelques jours, le Danois s'était montré déçu de la décision de son équipe de ne pas le pré-sélectionner pour le prochain Tour de France, Lidl-Trek souhaitant privilégier Jonathan Milan dans l'optique des arrivées au sprint et du maillot vert.

Piqué dans son orgueil, Pedersen a répondu à sa façon, en espérant peut-être, secrètement, faire changer les plans de la direction sportive de la formation américaine.

Par Benoît NOËL / Wevelgem (Belgique) (AFP) / © 2025 AFP

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