Le vent qui a contraint à l'interruption du concours de par 3, mercredi, est resté bien présent sur les parcours de l'Augusta National, jeudi, pour le premier tour du Masters.
Des conditions de jeu parfois dantesques qui ont perturbé les performances de bon nombre de joueurs, favoris y compris. Jeudi, le Masters a connu sa pire moyenne de score depuis dix ans.
Mais au milieu des bourrasques, un homme a réussi à braver les éléments. Il s'agit de l'Américain Charley Hoffman, qui a rendu une carte de 65, soit 7 coups sous le par. Une véritable performance quand on sait que seulement onze joueurs ont réussi à rendre une carte positive sur ce premier tour.
Charley Hoffman a signé un retour fantastique, avec quatre birdies entre les trous 14 et 17, quatre birdies réalisés sur les quatre par 3 du parcours et, surtout, la plus grande avance, 4 coups, pour un leader de premier tour à Augusta depuis plus de 60 ans.
Derrière lui, William McGirt rend une carte de -3 et Lee Westwood, le Britannique, grâce à 3 birdies sur les 4 derniers trous, termine à -2.
Et les favoris ?
À une heure de son départ, Dustin Johnson a fait savoir qu'il était en état de concourir, malgré une chute, la veille, et des maux de dos qui ont laissé planer le doute jusqu'au bout. Mais les douleurs ressenties par le numéro un mondial étaient trop fortes et il a finalement dû renoncer, laissant derrière lui une meute de prétendants aux dents longues.
Le vainqueur de l'an dernier, Danny Willett, termine 19e, avec une carte de 73. Honorable vu les conditions mais déjà huit coups derrière Charley Hoffman. Rory McIlroy a fini dans le par, avec une carte de 72. Un final heureux, après un début raté, notamment grâce aux accalmies de la météo. Ce dont n'a pas bénéficié Jordan Spieth. L'autre ancien numéro un mondial est distancé, la faute à un quadruple bogey sur le trou numéro 15, à cause d'un vent de face. Il a rendu une carte de 75, trois coups au-dessus du par.
De nouvelles rafales sont annoncées ce vendredi, ce qui pourrait complètement relancer certains et les plus beaux du premier jour pourraient bien être les grands perdants du deuxième. Augusta a la réputation d'être impardonnable, il l'est encore plus quand une météo digne du British Open s'y invite.