Les Bleues peuvent préparer leurs valises pour la Hongrie: grâce à une victoire difficile mais de caractère contre l'Espagne (24-22), l'équipe de France de handball s'est qualifiée samedi à Bâle pour le tour principal de l'Euro, qui débutera la semaine prochaine à Debrecen.
Il y aura bien un dernier match de tour préliminaire à disputer, contre le Portugal lundi (20h30) mais déjà l'Equipe de France a validé la première étape d'une compétition où elle fait partie des favorites en tant que championne du monde en titre et vice-championne olympique.
Les Françaises profitent notamment du succès de la Pologne contre les Portugaises (22-21) plus tôt, dans l'autre match du Groupe C, pour enregistrer officiellement leur billet. Mais il leur fallait tout de même une victoire contre les Espagnoles, dessinée en seconde période.
"C'est une victoire d'équipe. On n'est pas brillantes, mais on a du caractère et on s'est battues pour aller la chercher", a résumé la capitaine Estelle Nze Minko après la rencontre.
- Brillante So Delgado -
Peu friand des oppositions contre l'Espagne selon ses propres mots, le sélectionneur Sébastien Gardillou avait déjà pu mesurer les difficultés rencontrées par ses joueuses contre ce même adversaire (28-27) à Saint-Chamond, en match de préparation il y a un peu plus d'une semaine.
Ressortie bredouille des Jeux olympiques à Paris - cinq défaites en autant de rencontres -, l'équipe de Ambros Martin a beaucoup changé depuis, et l'une des nouvelles venues pour cet Euro, Danila So Delgado, a fait tourner les têtes de la défense tricolore.
L'ailière française Lucie Granier tire au but contre l'Espagne lors du match de l'Euro-2024 de hand, samedi à la St Jakobshalle de Bâle.
Fabrice COFFRINI - AFP
L'arrière gauche de 23 ans a réalisé une grosse prestation en inscrivant sept des 11 buts (neuf au total) des siennes dans un premier acte aussi serré que plaisant.
"Elle est puissante, rapide, elle va d'un côté, de l'autre, elle tire de loin, elle tire en appui... elle est très complète", a ajouté Nze Minko, moins en forme que contre la Pologne (35-22) jeudi, car souffrante.
Les Bleues de leur côté "ont bien pris le match", estime Sébastien Gardillou, mais ont manqué d'efficacité offensive.
"On a trouvé des solutions franches, qu'on n'a pas su convertir, et l'écart nous aurait peut-être permis de gérer différemment", a-t-il expliqué, "satisfait, mais pas content", de l'ensemble de la rencontre.
- Décisive Hatadou Sako -
Alors que dans les cages, Laura Glauser (sept arrêts) et Nicole Wiggins (5) ont toutes deux participé à maintenir le suspense en première période (10-11 à la pause), l'autre gardienne des Bleues Hatadou Sako y est allée de son entrée en beauté dans le deuxième acte (5/10).
"J'ai essayé de fermer la porte et en tout cas, on m'a aidée", a répliqué modestement l'intéressée.
"on a très bien défendu les 15 dernières minutes, ce qui fait la différence au score sur la fin", où les Bleues ont repris le contrôle et se sont donné un peu plus d'air grâce notamment à deux buts coup sur coup de Tamara Horacek (4/8) et à l'apport de l'inévitable Chloé Valentini (6/6), qui a passé la barre des 300 buts en bleu (303).
Un ultime jet de 7 mètres, de Grâce Zaadi a finalement fait soulever les tribunes d'une St.Jakobshalle largement acquise à la cause des Françaises, qui peuvent regarder vers le futur.
AFP / Bâle (Suisse) (AFP) / © 2024 AFP