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Hand: les Bleus douchés d'entrée par le Danemark

L'équipe de France de handball, championne olympique en titre, a été lourdement battue pour son entrée en lice dans le tournoi par le Danemark (37-29), qui s'est offert le choc entre les deux grands favoris, samedi à l'Arena Paris Sud.

Damien MEYER - AFP

L'équipe de France de handball, championne olympique en titre, a été lourdement battue pour son entrée en lice dans le tournoi par le Danemark (37-29), qui s'est offert le choc entre les deux grands favoris, samedi à l'Arena Paris Sud.

Ce n'était qu'un premier match dont le sélectionneur Guillaume Gille avait dédramatisé la portée en début de semaine, mais son résultat force les Bleus de Nikola Karabatic, qui dispute ses sixièmes et derniers JO avant de prendre sa retraite, à réagir dès lundi contre la Norvège sur la route des quarts de finale.

"Ça fait mal à la tête. Maintenant, ça peut faire aussi du bien pour rebondir et se dire qu'il n'y a rien de fait, et que ce n'est pas parce qu'on joue à la maison qu'on va nous donner les matchs" a estimé l'arrière droit Dika Mem.

Français et Danois pourraient se retrouver beaucoup plus loin dans la compétition, lors de la phase finale disputée à Villeneuve-d'Ascq, avec un enjeu tout autre.

Mais en attendant, les Scandinaves ont montré qu'ils étaient armés pour reconquérir leur titre olympique abandonné aux Français en 2021, et ont pris sur ces derniers une belle revanche par rapport à la finale de l'Euro perdue en janvier.

"C'est le premier match, tranquille. Tout le monde tranquille, vous (les médias) et nous. On a le temps de voir, d'analyser tout ce qui n'a pas été bien fait. Il reste quatre matchs pour arriver, je l'espère, fin prêt pour des quarts de finale" a déclaré le demi-centre Nedim Remili.

Les Danois ont surmonté un début de match complètement à l'avantage des Bleus, symbolisé par ce "kung fu" de Karabatic pou Remili (9-4, 12e), devant un public en feu célébrant avec les arrêts de Vincent Gérard (quatre à bout portant en 13 minutes).

- Landin change tout -

Elohim Prandi à Paris le 27 juillet 2024

Elohim Prandi à Paris le 27 juillet 2024

Damien MEYER - AFP

Mais le gardien français a ensuite été moins en réussite (cinq arrêts à la mi-temps, 7/29 au total), pas plus que Rémi Desbonnet (2/11), entré en jeu en début de seconde période avant de céder sa place à Gérard pour les dix dernières minutes.

Les Danois ont été remis à flot par le changement de gardien opéré au quart d'heure de jeu, Niklas Landin (15 arrêts sur 33 tirs) remplaçant Emil Nielsen.

Le portier a fini par prendre la mesure des attaquants français, dernier rempart d'une défense qui a joué de façon beaucoup plus agressive et intelligente, et un passage tactique en "étagée" qui a déréglé la machine tricolore.

"On savait qu'ils pouvaient faire une +5-1+ (un défenseur avancé, NDLR), mais on ne s'attendait pas à un truc avec autant de pressing" a souligné Remili.

- "Très très long" -

Le jeu des Bleus s'est progressivement délité quand le Danemark de Mikkel Hansen ne s'est pas affolé, refaisant surface puis passant devant (15-14, 24e), porté en attaque par Mathias Gidsel (11/12) et Simon Pytlick (11/13), l'intenable duo gaucher-droitier de la base arrière.

Le gardien Niklas Landin à Paris le 24 juillet 2024

Le gardien Niklas Landin à Paris le 24 juillet 2024

Sebastien BERDA - AFP

Devant d'un but à la pause (18-17), les Danois ont creusé l'écart en début de seconde période, assénant un 3-0 (dont deux buts en supériorité numérique) pour mener 21 à 17 (33e).

Les Français ne s'en sont jamais vraiment remis, hormis un retour à une unité (26-25, 46e) aussitôt annihilé (29-25, 49e), avant de perdre pied dans une fin de match quasiment à sens unique.

"Je pense que ce qui nous a fait le plus mal, ce sont les buts faciles qu'ils ont mis. On a perdu beaucoup de ballons, moi le premier (5 sur les 8 des Français)" a jugé Remili (4/8).

Nikola Karabatic (3/8) a aussi regretté quelques décisions arbitrales et estimé "que l'important maintenant (était) de bien récupérer, un tournoi olympique c'est très très long".

Par Nicolas KIENAST / Paris (AFP) / © 2024 AFP

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