L'équipe de France de handball a pulvérisé jeudi à Porec (Croatie) le Koweït (43-19), l'une des faibles nations de ce Mondial disputé à 32 équipes, pour valider son billet pour le tour principal.
Larges vainqueurs du Qatar (37-29) en ouverture, les Bleus sont assurés de prendre dimanche la direction de Varazdin, dans le nord de la Croatie, avant même leur dernier rendez-vous du tour préliminaire programmé samedi face à l'Autriche.
Il revêt cependant une importance capitale puisque les points acquis face aux autres équipes qualifiées seront conservés pour cette deuxième phase en vue des quarts de finale.
En attendant, après une dizaine de minutes de rodage (5-5 à la 9e minute), ils se sont offerts la promenade de santé annoncée (15-5 à la 21e, 21-8 à la mi-temps), qui a permis au sélectionneur Guillaume Gille de répartir le temps de jeu, et de huiler les rouages.
- "On travaille les automatismes" -
"Ca nous met en +cannes+, on travaille les automatismes et repères pour être prêts sur les gros matches. Dika (Mem) et +Elo+ (Elohim Prandi) reviennent (de blessure), moi je n'ai pas l'habitude de jouer avec Nedim (Remili)", a expliqué Thibaud Briet.
La rencontre a en effet aussi permis à Elohim Prandi de se dégourdir les jambes.
En tribune face aux Qatariens après avoir repris la compétition seulement quelques jours plus tôt (en amical contre le Portugal) à la suite de sa luxation de l'épaule gauche début novembre, l'arrière gauche figurait cette fois sur la feuille de match (à la place de Romain Lagarde).
Il a paru encore à court de rythme, égarant un ballon (28e) et manquant ses deux premiers tirs (4/7 au final) face au gardien Abdulaziz Althafiri, sans qui l'addition aurait été beaucoup lourde (15 arrêts sur 58 tirs, dont 3/5 sur penalty)
Elle a déjà été très salée pour le Koweït (comme mardi pour l'Algérie, écrasée 47 à 22 par le Danemark, et jeudi pour Cuba, balayé 41 à 19 par la Slovénie), limité techniquement et physiquement en dépit de quelques séquences intéressantes et dont la dernière participation au Mondial remontait à 2009, déjà en Croatie.
- Un élargissement bénéfique ? -
Seize ans plus tard, 32 équipes participent à la compétition, un élargissement (depuis l'édition 2021) bien vu par les joueurs de l'équipe de France interrogés avant la rencontre.
Les nations comme le Koweït, a ainsi estimé Melvyn Richardson, proposent "des jeux complètement différents, atypiques. C'est cool pour l'expérience, pour voir comment on peut gérer ce genre de style de jeu. Ce sont de belles expériences".
Briet voit lui un intérêt pour la promotion du handball, sport essentiellement européen. "Peut-être que dans dix, quinze ans, ça aura permis à d'autres nations de se développer, comme le Brésil" - qui a créé la sensation en dominant la Norvège chez elle mercredi (29-26).
Le sélectionneur du Qatar, l'ancien grand joueur yougoslave Veselin Vujovic, a lui au contraire jugé que "le handball n'avait pas besoin de ça".
"Il en résulte un championnat extrêmement long, qui fatigue les joueurs, avec des matches dont le résultat est connu avant qu'ils ne commencent et des favoris qui gagnent par 15 ou 20 buts d'écart", a-t-il déclaré au site Internet Handplanet.
Le tour préliminaire n'écrème en effet que huit équipes (les dernières de chaque poule) avant le tour principal (trois matches de nouveau par nation), à l'issue duquel commence la phase finale (quarts de finale).
"Il faut moins de matches pour créer un filtre efficace et s'assurer que les meilleures équipes participent. Mais les règles changent, il y a davantage de marketing, et tout le monde peut prendre du plaisir" a-t-il ajouté.
AFP / Paris (AFP) / © 2025 AFP