"C’est une histoire de douze années qui s’achève aujourd'hui. Nous sommes fatigués de mener ce combat sans avoir le soutien attendu. Selon notre enquête, dans les centres de formation, plus d'une jeune sur deux se déclare hostile vis-à-vis de l'homosexualité. Pourtant personne n'a voulu s'en saisir. On a eu de belles réussites avec une charte contre l'homophobie signée par 9 clubs pros dont le PSG, mais il y en a 31 autres qui ne l'ont pas fait", a déclaré le Julien Pontes.Pourtant ce "n'est pas faute de les avoir relancé" a poursuivi le président du Paris Foot Gay. Au bout du compte, c'est l'épuisement qui a eu raison de son combat "Aujourd'hui je n'ai plus l'énergie de me battre. C’est une lassitude générale avec un sentiment de se battre contre plus fort que nous même si l'on avait que l'on mettait les pieds dans quelque chose de difficile en s'attaquant à l'homophobie dans le football. Alors qu'être homo ça ne rend ni maladroit ni plus fragile sur le terrain."
"Je ne me vois pas aller dans un stade de foot et donner la main à mon compagnon pour entendre 'Valbuena t'es un PD'"
Il démissionne de son poste après avoir été agressé cet été du fait de son homosexualité. Une agression forcément marquante après douze ans de combat. Combat perdu, car aujourd'hui il avoue ne plus aller dans certains stades : "Je ne me vois pas aller dans un stade de foot et donner la main à mon compagnon pour entendre 'Valbuena t'es un PD'."Malgré la démission de Julien Pontes et des membres fondateurs du Paris Foot Gay, le club de foot va continuer cette année et peut-être plus : "J'ai proposer de ne pas dissoudre l'association puisque nos deux équipes ont commencé le championnat. Mais en ce qui concerne l'action militante du PFG, c'est terminé. Si certains souhaitent prendre le relai de la même manière que nous avec les mêmes revendications, alors on leur souhaite bien du courage".