Tenu en échec à Reims (0-0) samedi, Monaco ne reprendra pas la deuxième place à Marseille et devra se contenter du troisième rang au terme de cette quinzième journée de Ligue 1, qui marque la mi-temps de cette saison.
Le match nul des Marseillais plus tôt dans l'après-midi contre Lille (1-1), dans l'un des chocs de ce week-end de championnat, ouvrait la voie aux Monégasques pour reprendre la place de dauphin du Paris Saint-Germain, pour l'instant incontesté en tête.
Mais l'ASM n'a pas saisi cette opportunité, bien contenue par un bloc rémois solide au stade Auguste-Delaune.
Les joueurs de la principauté reviennent toutefois à hauteur du club phocéen, avec trente points, mais une moins bonne différence de buts, et concluent une première partie de saison satisfaisante sur tous les tableaux, avec une seizième place occupée en Ligue des champions, synonyme de barrages.
À Reims, Monaco a au moins su se relever de sa gifle reçue contre Arsenal (3-0) à Londres, mercredi sur la scène européenne.
Mais les joueurs d'Adi Hütter, qui avait pour l'occasion reconduit une défense à trois très rare cette saison, n'ont jamais emballé ce match finalement assez pauvre techniquement, malgré des occasions des deux côtés, se heurtant souvent au onze rémois, qui n'a pas hésité à se ressouder devant sa surface quand les Monégasques se montraient menaçants.
- Agbadou a fait sa loi -
Ce sont mêmes les Rémois qui ont eu les deux plus grosses occasions de la rencontre: un raté du duo Marshall Munetsi-Keito Nakamura, quand le premier a adressé un centre à mi-hauteur et trop profond au second, qui aurait dû tenter une tête plutôt qu'une reprise difficile du pied gauche (37e), pour conclure un deux contre un offert par une perte de balle de Wilfried Singo.
En deuxième période, Oumar Diakité a trouvé la barre transversale d'une reprise sans contrôle après un bon centre en retrait de Junya Ito (51e).
En face, Monaco a eu plusieurs situations, sans jamais connaître une période de domination majeure durant la rencontre, par Eliesse Ben Seghir (21e), globalement trop discret, et Takumi Minamino (31e, 77e, 90e+2), actif mais maladroit.
Pas suffisant pour tromper une défense menée en patron par Emmanuel Agbadou, auteur d'interventions tranchantes durant toute la partie (28e, 55e).
En attaque, il a manqué au club de la Marne de la précision et sans doute la conviction qu'il pouvait l'emporter samedi soir. A l'entracte de cet exercice 2024-2025, Reims est l'équipe moyenne par excellence: dixième (20 points) avec cinq victoires, autant de matches nuls et de défaites.
Son adversaire du soir, Monaco, reste au chaud en haut avant la Coupe de France et la trêve hivernale, mais n'en a pas fait assez pour espérer mieux qu'un partage des points.
Par Rémi BOUVERESSE / Reims (AFP) / © 2024 AFP