Traumatisé par deux défaites douloureuses à domicile contre le Paris SG et Auxerre, Marseille a réagi de superbe manière dimanche au Stade Vélodrome en dominant Monaco 2-1 au bout d'un match indécis jusqu'au bout et d'excellente qualité.
Dans une colère noire après le revers concédé face à Auxerre (3-1), Roberto De Zerbi avait expliqué qu'il vivait pour "faire trembler le Vélodrome" et ne supportait pas de ne pas y arriver, avec une seule victoire lors des cinq premiers matchs joués à domicile.
Mais c'est désormais chose faite car l'enceinte marseillaise a bel et bien vibré de partout dimanche soir après le penalty de la victoire réussi par Mason Greenwood à la 89e minute.
Au coup de sifflet final, Fabrizio Ravanelli, Medhi Benatia et tout le staff de l'OM sont ensuite tombés dans les bras de l'entraîneur italien et on peut imaginer que ce succès aura son importance dans la saison marseillaise.
Il permet en tous cas à l'OM de prendre la 2e place du classement, à égalité de points avec Monaco, mais grâce à une meilleure différence de but. Les joueurs de la Principauté ont eux décidément passé une sale semaine après leur défaite mercredi en Ligue des Champions face à Benfica.
Dès le début de la soirée, le ton avait été donné par une grande banderole déployée au bas du Virage Sud: "Le Vélodrome est avec vous !", pouvait-on y lire, comme un rappel que le public marseillais était là pour aider ses joueurs à soigner ce syndrome des jambes qui tremblent à domicile.
De son côté et poursuivant le même objectif, De Zerbi avait choisi d'emmener cette semaine ses hommes au vert, pour un mini-stage de cohésion de quatre jours, qui semble avoir porté quelques fruits.
Avec la même composition que lors du match précédent, gagné 3-1 à Lens, une première cette saison, les Marseillais ont d'ailleurs été tout de suite dans le ton, pas effrayés par leur public ni par le talent probablement supérieur de ceux d'en face.
- Rongier puni -
Du coup, le match a été à la hauteur des attentes entre deux candidats à la Ligue des Champions avec, au milieu d'une bagarre de chiffonniers à la belle intensité, quelques finesses des artistes Aleksandr Golovine, Eliesse Ben Seghir ou plus rarement Greenwood, pas dans un très grand soir.
Pendant une grosse demi-heure, c'est l'OM qui a semblé mener aux points, de peu, avec une bonne frappe de Neil Maupay (20e) ou un tir de Greenwood (24e).
Mais les Marseillais ont été punis d'une mauvaise passe de Valentin Rongier, sa première du match, transformée en but par le collectif monégasque au bout d'un mouvement lancé par Folarin Balogun, relayé par Ben Seghir puis Denis Zakaria et conclu par Golovine (1-0, 41e).
Après la pause, dans un affrontement qui n'a pas baissé d'intensité, l'OM est vite revenu au score avec un but de rien du tout, une étourderie de la défense centrale monégasque sur un centre contré, dont ont profité le malin Maupay, passeur, et Luis Henrique, encore buteur (1-1, 53e).
Supérieur dans l'engagement physique, Marseille semblait alors avoir pris le dessus, mais Monaco, aux choix un peu plus sûrs et à la plus grande justesse technique, est resté constamment dangereux, notamment par Takumi Minamino (77e).
Mais l'OM a eu du caractère, comme l'espérait son entraîneur, et a poussé jusqu'au bout, jusqu'à cette main de Christian Mawissa dans la surface de réparation sur un centre d'Amir Murillo. Greenwood a transformé le penalty et le boucan qui a suivi a été du miel pour les oreilles de De Zerbi, qui n'attendait que ça.
Par Stanislas TOUCHOT / Marseille (AFP) / © 2024 AFP