En allant l'emporter (2-1) à Nantes, Marseille a doublé Monaco à la différence de buts pour se positionner comme dauphin du leader, le Paris SG, dimanche en clôture de la 10e journée de Ligue 1.
Après la défaite surprise des Monégasques à domicile vendredi contre le mal classé Angers (0-1), l'OM n'a pas laissé filer l'occasion et compte 20 points, comme les Rouge et blanc, mais déjà à six longueurs du club de la capitale.
Pour les Canaris (14e), en revanche, ce septième match sans victoire les rapproche encore un peu plus de la zone rouge à laquelle ils n'échappent que grâce à une meilleure différence de buts qu'Angers (15e) et Saint-Etienne (16e), tous deux vainqueurs cette semaine ainsi que Le Havre, 17e avec 9 unités.
Si l'essentiel est obtenu avec la victoire, il y aura pas mal à redire sur la prestation des hommes de Roberto de Zerbi face à un adversaire très faible et qui n'a pourtant pas été si loin d'obtenir quelque chose dans ce match sans vraiment le mériter.
Certes, Marseille a eu le ballon pendant près de 80% du temps, mais pour une domination quand même globalement assez stérile.
Plus embêtant encore, Marseille n'a quasiment jamais mis collectivement son adversaire hors de position, la majeure partie de ses occasions venant d'éclairs de ses ailiers Jonathan Rowe et Mason Greenwood.
Sur l'ouverture du score, Rowe a bien fixé Marcus Coco et délivré un centre fuyant appuyé que ni Alban Lafont, ni Nicolas Pallois n'ont pu intercepter, au contraire de Neal Maupay qui s'est jeté pour son deuxième but de la saison (0-1, 24e).
- Kondogbia fébrile -
Le second but est venu d'une frappe de Greenwood à ras de terre à l'entrée de la surface (1-2, 61e), alors que l'ex-Red Devil avait déjà allumé la première mèche d'une position presque semblable, après un numéro de soliste, dès la neuvième minute.
On mettra aussi à l'actif des Marseillais la tête de Mostafa Mohamed sur sa propre transversale, sur un corner (29e) et un tir de Rabiot de 18 mètres face au but que Lafont semble avoir légèrement dévié sur son poteau gauche (83e) mais c'est finalement bien peu.
C'est d'autant moins que, défensivement, les méridionaux n'ont pas respiré la sérénité, à l'image d'un Geoffrey Kondogbia souvent fébrile.
Cela a été le cas sur une tête ratée qui s'est transformée en déviation parfaite pour Tino Kadewere dont le lob a été repoussé par Geronimo Rulli, bien sorti (36e).
A la 67e, c'est aussi lui qui s'est fait chiper un ballon dans les pieds à 25 mètres de ses buts par Kadewere mais le Zimbabwéen, seul face à Rulli, a beaucoup trop ouvert son pied et le ballon a filé dans les nuages.
On peut aussi relever l'étonnante passivité phocéenne -- peut-être causée justement par leur domination presque sans partage jusque là -- sur le but nantais, Marcus Coco ayant tout le temps d'ajuster un excellente centre brossé pour une superbe reprise décroisée de Kadewere (1-1, 39e).
Si l'on ajoute une reprise de Mohamed aux six mètres, sur la trajectoire de laquelle le gardien argentin était tout heureux de se trouver (65e), on mesure que le match aurait très bien pu se terminer autrement, aussi injuste que cela eût été.
Il reste maintenant à Marseille à assurer lors de la réception d'Auxerre, un promu très en forme, dès vendredi au Vélodrome, pour s'offrir une trêve internationale comme deuxième du championnat, alors que Nantes aura un déplacement périlleux à Lens, samedi.
AFP / Nantes (AFP) / © 2024 AFP