Depuis deux ans, dans 715 collèges de France, les élèves pouvaient faire deux heures de sport supplémentaire. Cette expérience est finalement abandonnée, faute de budget. Ce dispositif test avait pour but "de soutenir la pratique sportive des collégiennes et des collégiens qui connaissent, entre 11 ans et 14 ans, un décrochage significatif".
Sport : un manque de budget pour faire plus
La mesure aurait pu être généralisée aux 7000 collèges de France. "Cela représenterait un budget de 150 millions, alors que l’on en était à 15 millions l’année dernière, explique Joël Bruneau, député LIOT du Calvados, par ailleurs rapporteur du budget sport 2025 à l’Assemblée Nationale. Ce n’est pas le seul sujet sur lequel on a fait de belles annonces et où l’on se heurte au principe de réalité."
"Il faut comprendre que beaucoup de collèges n’ont pas à proximité un club avec des éducateurs sportifs pouvant intervenir dans le collège. Notamment ceux en milieu rural, où la pratique licenciée est souvent plus faible que dans des secteurs plus favorisés. Deuxième sujet qui est une réalité : une certaine réticence de l’Éducation Nationale à voir arriver des intervenants extérieurs à l’intérieur des collèges."
➡️ @leon_marchand dénonce l'abandon de la généralisation des 2 heures de sport en plus au collège : "Il a raison. Pour que chaque enfant fasse plus de sport, il faut ajouter une à deux heures d'EPS dans les programmes scolaires" déclare @joelbruneauhttps://t.co/rlCIUrwaWp pic.twitter.com/LeAEidO3t1
— Sud Radio (@SudRadio) November 15, 2024
"Léon Marchand a raison"
Le dispositif va désormais se recentrer « sur les seuls collèges classés en REP/REP+, territoires où le taux de licence est le plus faible ». Simple recherche d'économies ? "C’est un sujet plus global, culturel et familial. Il y a un apprentissage global de l’activité physique qui n’est pas inné dans notre pays. Regardez le nombre d’enfants que l’on dépose en voiture presque dans la cour de l’école. Il faut effectivement lutter contre cela."
Léon Marchand, quintuple médaillé olympique, n’a pas apprécié l’annonce de l’abandon du dispositif, et l'a fait savoir en ligne. "Il a raison. De là à emmener des enfants de chaque collège à la piscine, cela va être compliqué. L’idée était de faire faire du sport à ceux qui n’en faisaient jamais . Ceux qui s’inscrivaient de manière volontaire à ces deux heures bien souvent était ceux qui faisaient déjà du sport, notamment en club. C’était sur la base du volontariat. Il faut être clair : pour que l'on fasse davantage de sport dans chaque classe de collège, il faut ajouter une ou deux heures d’éducation physique dans les programmes scolaires."
Retrouvez "Sud Radio vous explique" chaque jour à 7h40 dans le Grand Matin Sud Radio avec Jean-Jacques Bourdin
Cliquez ici pour écouter “Sud Radio vous explique”Toutes les fréquences de Sud Radio sont ici !