Si la désignation du Qatar comme pays organisateur de la Coupe du monde 2022 a été suivie de très nombreuses réserves à l’échelle mondiale (pays sans grande tradition footballistique, problème du climat et du calendrier des matches, soupçons de corruption dans le vote, conditions de vie des travailleurs immigrés dans ce pays, etc.), les préparatifs avancent grand train malgré tout. S’appuyant sur des ressources quasi-illimitées du fait des immenses gisements d’hydrocarbures du pays, le Qatar semble vouloir frapper très fort pour cet événement.
468 millions d’euros dépensés par… semaine
Dans le cadre d’un voyage de presse organisé par le gouvernement, le ministre qatarien des Finances, Ali Shareef Al-Emadi, a ainsi déclaré à des journalistes que le Qatar dépensait pas moins de… 468 millions d’euros par semaine pour les différents travaux ! Des dépenses d’un montant surréaliste qui devraient se poursuivre jusqu’en 2021, portant la facture à près de 187 milliards d’euros. Sont prises en compte dans ce chiffre les dépenses concernant la construction des stades, mais aussi des autoroutes, voies ferrées, ports, aéroports, hôtels, etc. Alors que les fluctuations des prix des matières premières sur le marché mondial ont conduit le Qatar à connaître l’an dernier son premier exercice de déficit budgétaire depuis 15 ans (11,2 milliards d’euros), Al-Emadi assure que les mesures de restriction ne concerneront pas les dépenses liées à la préparation du Mondial.