Décidément bien plus à l'aise en Ligue 1 qu'en Coupe d'Europe, Nice a grimpé dimanche à la 4e place du classement en dominant nettement Marseille (2-0), trop fragile défensivement et qui, de son côté, n'avance plus beaucoup.
Bien sûr, c'est encore l'OM qui est 2e de la L1 après cette 19e journée, à 10 longueurs du Paris SG, un gouffre, mais l'équipe de Roberto De Zerbi traverse une période compliquée.
L'élimination en Coupe de France contre Lille pouvait passer pour un incident de parcours mais depuis, l'OM n'a pris qu'un point en deux matches, devant Strasbourg (1-1) et dimanche à Nice.
Résultat, les positions se resserrent dans la course à la Ligue des champions, avec un nouvel invité, Nice, toujours invaincu à domicile et qui s'installe donc en 4e position, à quatre points de sa victime du soir et un seul de Monaco (3e).
Sur le front de l'arbitrage, gros sujet de la semaine surtout côté marseillais, il n'y a rien eu à signaler dimanche à Nice et les coups de sifflet d'Eric Wattellier n'ont pas porté à discussion.
L'ambiance, en revanche, a parfois été pesante. En l'absence des supporters marseillais, interdits de déplacement, ceux de Nice se sont signalés par des chants homophobes, qui ont entraîné une très brève interruption du match, ou insultants à l'encontre de la mère de l'ancien Aiglon Neal Maupay. Ils ont aussi déployé plusieurs banderoles à la douteuse thématique sur les rats ou contre Maupay, encore.
Mais la grande histoire de la première période a ensuite été le calvaire vécu par le pauvre Lilian Brassier. Alors qu'il était sorti de l'équipe marseillaise après une bourde spectaculaire contre Auxerre (défaite 3-1), l'ancien Brestois avait retrouvé sa place la semaine dernière face à Strasbourg et il était de nouveau titulaire ce dimanche.
- Guessand trop puissant -
Hélas, il a replongé, avec une incroyable maladresse en deux temps face à Evann Guessand, auteur de l'ouverture du score dès la 7e minute. Ensuite, l'attaquant niçois, rapide et physiquement dominant, n'a pas cessé de martyriser Brassier, en immense souffrance.
Jusqu'à la pause, la présence de Guessand et la disponibilité de Gaëtan Laborde ont fait peser un danger constant devant le but de l'OM qui, même en difficulté, a tout de même réussi à être lui aussi parfois dangereux.
Mason Greenwood n'était vraiment pas dans un bon soir mais il a quand même signé une belle frappe (15e), comme Adrien Rabiot trois minutes plus tard. Puis le gardien niçois Marcin Bulka a également dû intervenir deux fois devant Quentin Merlin et Valentin Rongier (40e).
En deuxième période, l'OM s'est tout de suite installé haut dans le camp niçois mais il a immédiatement été puni avec un deuxième but signé Mohamed-Ali Cho, servi par Guessand, encore beaucoup trop costaud pour Brassier, dépassé, puis Rongier (2-0, 51e).
La suite a été sans grand frisson, Marseille paraissant vraiment trop inoffensif, à l'image de Maupay, malgré un nouvel arrêt important de Bulka devant Rabiot (55e). De l'autre côté, même s'il semble un peu redescendu sur terre après son début de saison stratosphérique, Geronimo Rulli a évité la correction devant... Guessand (74e), impressionnant tout du long.
Débarrassé de l'Europe, où il a été désolant, l'OGCN peut donc se dire qu'il a les armes pour y retourner la saison prochaine. Friable derrière et mièvre devant, l'OM de De Zerbi a de son côté pas mal de travail et doit se relancer. Car dimanche, c'est Lyon, un autre candidat aux compétitions continentales, qui vient au Vélodrome.
Par Stanislas TOUCHOT / Nice (AFP) / © 2025 AFP