Convalescent et toujours terriblement fébrile défensivement, l'OM a tout de même réussi à battre Toulouse dimanche (3-2), ce qui lui permet de mettre fin à sa série de trois défaites et de récupérer la deuxième place du classement.
L'OM n'avait plus gagné depuis un mois et la visite de Nantes (2-0) et ce succès, décroché dans la souffrance et en dépit d'une arrière-garde fragile comme de la porcelaine, va lui faire beaucoup de bien.
Il tombe d'autant mieux que Monaco, Nice et Lille ont tous perdu ce week-end. Le tableau était donc parfait mais il restait aux Marseillais un match à gagner, ce qui n'est pas leur spécialité du moment.
Ils l'ont fait, péniblement, et les revoici installés à la deuxième place, deux longueurs devant Monaco, à qui ils iront rendre visite samedi.
Alors que l'OM a semblé toute la semaine en équilibre instable, au bord de la crise, le début de rencontre de dimanche a au moins montré que ses supporters ne l'avaient pas lâché, malgré les quatre défaites concédées lors des cinq derniers matches et les moments de grande crispation qui ont suivi la claque de Reims (3-1).
Très vite, la partie s'est donc installée dans des schémas bien connus, avec une possession marseillaise sans vraie occasion et un adversaire regroupé, qui commence à jouer la montre dès la 15e minute et tente de faire mal en contre.
Mais puisque les Marseillais ont ces temps-ci du mal à marquer, les Toulousains se sont aimablement chargés de les aider. Après un bon débordement, Adrien Rabiot a ainsi centré au deuxième poteau vers Luis Henrique, dont la simple présence a suffi à faire paniquer Gabriel Suazo, buteur contre son camp (1-0, 21e).
- Rabiot fait du bien -

L'attaquant de l'OM Neal Maupay (D) au duel avec le Toulousain Gabriel Suazo, à Marseille, le 6 avril 2025
Christophe SIMON - AFP
Mais le principal problème de l'OM est bien d'avoir du mal à protéger son but et Toulouse est revenu très vite, par Franck Magri, auteur de l'égalisation à la 29e minute au bout d'une séquence où l'OM a défendu n'importe comment.
Ensuite, Neal Maupay n'a pas cadré sa tête plongeante en très bonne position (37e) et il a fallu un miracle de Geronimo Rulli devant Shavy Babicka (38e) sur une action qui a encore illustré les difficultés de l'arrière garde marseillaise, affreusement lente et en danger tout le temps.
Après la pause, Toulouse s'est même un peu enhardi, face à cet OM souffreteux qui guérit les équipes malades. Mais s'il est médiocre derrière, l'OM est tout de même un peu plus doué que la moyenne des clubs de L1 dans les autres lignes.
Cela s'est vu à la 57e minute quand Mason Greenwood, dilettante, contesté mais talentueux, a expédié un missile du droit dans la lucarne de Guillaume Restes (2-1).
Et cela s'est encore confirmé quelques minute plus tard quand Rabiot, très bon tout au long du match, a donné deux buts d'avance à l'équipe de Roberto De Zerbi d'une volée magnifique (3-1, 64e).
Ensuite, il y a encore eu quelques séquences défensives assez terrifiantes côté marseillais et Toulouse (qui reste 11e) en a profité pour marquer encore, par Vincent Sierro à la réception d'un coup franc excentré (3-2, 76e).
L'OM aurait ensuite dû boucler l'affaire par Luis Henrique (87e) ou Rowe (90+3), mais il a fallu trembler jusqu'au bout. Avec cette défense, cela risque d'être le cas jusqu'au terme de la saison mais en attendant, Marseille est 2e, là où il veut être.
Par Stanislas TOUCHOT / Marseille (AFP) / © 2025 AFP