Un nouvel entraîneur, un effectif remanié et un début de saison mitigé: Nice affronte la Lazio, une équipe qui, en bien des points, lui ressemble jeudi (18h45) à Rome lors de la deuxième journée de la Ligue Europa.
Nice doit avoir l'estomac solide: la Lazio est son "antipasto" avant la cuisine sans doute encore plus relevée que lui proposera le Paris SG dimanche en clôture de la 7e journée de Ligue 1, à l'Allianz Riviera.
"Cela fait déjà quelques jours que l'on joue en haute-altitude, on a affronté la Real Sociedad et on s'est déplacé à Lens, on continue notre chemin montagneux, il faut être prêt, on est obligé de donner notre meilleure version quand on joue ce type d'adversaire", a résumé l'entraîneur niçois Franck Haise en conférence de presse.
Le menu proposé au "Gym" n'est en effet pas loin d'être indigeste avec en dix-huit jours, trois matches de L1 et deux de C3.
Cette séquence particulièrement roborative a débuté par un festin offensif (8-0) face à Saint-Etienne. Elle s'est poursuivie par deux nuls, à domicile face à la Real Sociedad (1-1) et en déplacement à Lens (0-0).
Et comme si le calendrier n'était pas assez exigeant, l'entraîneur de l'OGC Nice compose depuis le début de saison avec un effectif décimé par les blessures.
- Ndombele et Cho dans le groupe -
Pour affronter la Lazio, 7e de Serie A, il doit encore faire sans deux attaquants (Moffi, Laborde), un milieu (Sanson) et un défenseur (Bard), mais Tanguy Ndombele et Mohamed-Ali Cho ont finalement fait le déplacement à Rome.
"Depuis le début de cette séquence, j'ai utilisé vingt joueurs, avec 18 titulaires différents. Il y aura encore du mouvement, c'est important d'oxygéner l'équipe", a prévenu Haise.
Pour le technicien français, "la Lazio, c'est un foot complet, une équipe qui sait être agressive aux bons moments": "Cela court, avec des joueurs puissants, expérimentés, avec une intelligence de jeu, cela va être un bon étalon pour savoir où on en est", a-t-il jugé.
La Lazio qui avait atteint les 8e de finale de la Ligue des champions la saison dernière, a débuté sa campagne européenne avec une démonstration (3-0) face au Dynamo Kiev.
Les Biancocelesti ont enchaîné en infligeant au Torino, surprenant leader de Serie A après la 5e journée, sa première défaite de la saison (3-2).
"Nice est un adversaire costaud, une équipe qui produit un beau football, cela va donner un match très, très compliqué", a prévenu Marco Baroni.
Dans les rangs romains, les Niçois vont retrouver deux joueurs qu'ils connaissent bien, Matteo Guendouzi et Nuno Tavares, passés par Marseille.
Buteur le week-end dernier face au Torino, Guendouzi est désormais l'un des cadres de la formation romaine.
- Tavares décisif -
Dès son arrivée en provenance de l'OM en août 2023, l'international français a vite conquis par son abattage et sa rage de vaincre les exigeants et sulfureux tifosi "laziali".
Il a connu une période plus compliquée au printemps quand Maurizio Sarri a été remplacé par Igor Tudor, l'entraîneur qui, en le reléguant sur le banc des remplaçants, l'avait fait quitter Marseille.
Sans surprise, leur relation est repartie sur les mauvaises bases marseillaises, au point que Guendouzi envisageait de quitter Rome, avant que Tudor ne claque la porte au bout de trois mois.
Son remplaçant, Baroni, a aussitôt replacé l'ancien Marseillais au coeur de son système de jeu et en a fait l'un des leaders d'un effectif chamboulé cet été.
"On a une équipe pour aller très loin dans cette compétition (...) On a un excellent entraîneur, j'ai une énorme confiance dans cette équipe et dans les progrès qu'on a faits ces dernières semaines", a estimé Guendouzi.
Tavares, lui, n'a passé qu'une saison à l'OM (2022-23) et a laissé un souvenir mitigé (6 buts en 39 matches), mais l'international portugais, prêté par Arsenal à la Lazio, a marqué les esprits pour ses débuts en Serie A.
Il a délivré quatre passes décisives, dont deux contre l'AC Milan (2-2), en quatre matches de championnat: "C'est l'un des meilleurs latéraux en Europe", a prévenu Guendouzi.
AFP / Rome (AFP) / © 2024 AFP