Sous une pluie parfois diluvienne, Nice s'est noyé face à la Lazio, impressionnante d'efficacité (4-1) lors de la deuxième journée de la Ligue Europa, jeudi à Rome.
L'escapade romaine du "Gym" a viré au cauchemar et rien n'a fonctionné pour les Niçois, submergés notamment par l'omniprésent attaquant argentin Valentin "Taty" Castellanos.
A commencer par la météo: alors qu'il faisait encore 25° la veille, le Stade olympique s'est transformé sous l'effet de trombes d'eau quasi ininterrompues en piscine avec un terrain parfois à la limite du praticable.
Mais les conditions extérieures n'expliquent pas à elles seules la déroute de l'OGCN, tombé sur une Lazio implacable, séduisante même comme jamais depuis le début de sa saison.
"Le terrain n'était pas bon pour les deux équipes, mais quand tu mènes, c'est beaucoup plus facile (...), on voulait essayer de jouer, mais c'était très compliqué", a résumé le capitaine niçois Dante.
A l'image de leur première demi-heure contre Lens (0-0) le week-end dernier où ils en avaient vu de toutes les couleurs, les joueurs de Franck Haise ont complètement raté leur début de match.
Ils ont laissé la maîtrise du ballon à la Lazio qui s'est créé une première occasion à la 11e minute quand Pedro, sur un centre d'Adam Marusic, s'est présenté seul devant Marcin Bulka, avant d'être repris in extremis par Youssouf Ndayishimiye.
Le défenseur de Nice Jonathan Clauss face au milieu de la Lazio Mattia Zaccagni en Ligue Europa le 3 octobre 2024 à Rome
Andreas SOLARO - AFP
Sur le corner suivant, Castellanos a propulsé le ballon sur la transversale niçoise pour le plus grand soulagement de Bulka, battu.
La pression romaine, illustrée par une nouvelle transversale sur un tir de Matias Vecino (14e), a été récompensée à la 20e minute de la plus belle des façons.
- Doublé de Castellanos -
Sur un corner tiré par Pedro, la défense niçoise a eu toutes les peines du monde à dégager le ballon qui est revenu dans les pieds de l'ancien joueur du FC Barcelone, qui, quoique très excentré, l'a propulsé dans la lucarne niçoise.
Malgré un timide sursaut, Nice a concédé un deuxième but à la 35e minute quand se défense s'est fait surprendre par une lumineuse ouverture dans l'axe pour Castellanos qui a doublé la mise en piquant son ballon au-dessus de Bulka.
Peu avant la pause (41e), Jérémie Boga a redonné espoir aux 800 supporters niçois présents à Rome en réduisant le score, au terme d'un une-deux avec Youssoufa Moukoko.
Mais les espoirs niçois ont été vite douchés après la pause quand l'inévitable Castellanos a porté le score à 3-1 au terme d'un superbe raid individuel (53e).
Le gardien de la Lazio Christos Mandas lors du match de Ligue Europa contre Nice le 3 octobre 2024 à Rome
Andreas SOLARO - AFP
Alors que les conditions de jeu se détérioraient avec la formation des flaques d'eau freinant le ballon au centre du terrain notamment, la Lazio a fait boire aux Niçois le calice jusqu'à la lie avec un quatrième but sur pénalty de Mattia Zaccagni (67e, 4-1).
Après son nul face à la Real Sociedad (1-1) qui avait suscité bien des espoirs, Nice, dont l'effectif est décimé par les blessures, est tombé de haut. Et ce n'est peut-être pas fini: dimanche, l'OGC reçoit le Paris SG, vexé par sa défaite à Arsenal (2-0) en Ligue des champions.
"Malgré le score, on s'est bien battu, a estimé Dante. On a tout fait pour obtenir un bon résultat, il y a des jours comme ça, ils n'ont pas eu beaucoup d'occasions mais ils ont été très réalistes, nous moins, même s'il y a des choses à améliorer".
La Lazio, elle, fait déjà figure d'épouvantail de cette C3, avec deux succès convaincants (3-0 contre le Dynamo Kiev lors de la 1re journée).
"On a produit un bon match contre une belle équipe", s'est réjoui son entraîneur Marco Baroni.
AFP / Rome (AFP) / © 2024 AFP