Plus grand, plus beau et plus impressionnant. Le nouveau Vélodrome ressemble à s'y méprendre au début de saison de l'Olympique de Marseille version Bielsa. L'entraîneur argentin apprécie son nouveau terrain de jeu : "Vide, il est merveilleux. Plein, il est émouvant", confie-t-il.
Qui paie l’addition ?
Avec 67 000 places, le stade est le 20e plus grand d'Europe, devant l'Emirates Stadium de Londres et le San Paolo de Naples. Pour Patrick Kanner, le ministre des Sports, "c'est plus qu'un stade, c'est un morceau de ville. Oui, il y a une prise de risque financière, mais c'est important pour l'euro 2016". Une "prise de risque" financière qui s'élève à 268 millions d'euros – mais qui paie l'addition ? C'est un partenariat public-privé (PPP) à 50/50 noué entre la ville et le consortium Arema. Ainsi, le consortium bénéficie d'une totale liberté dans la gestion du stade pendant 30 ans.La Ville devra payer 12 millions d'euros de rente au consortium. L'OM, qui loue le stade, devra contribuer à hauteur de 8 millions par an. Les 3 millions restants seront donc payés par la Ville et le contribuable.Une situation compliquée, lorsque l'on sait que Marseille a une dette de plus d'un milliard d'euros. Interrogé à ce sujet, le maire, Jean-Claude Gaudin, a déclaré : "On est la deuxième ville de France, il fallait un monument de la sorte. Ce stade rassemble la population de Marseille, et la dette recule depuis que je suis là."