Déjà sacré en descente en 2023, le Suisse Marco Odermatt veut conserver son titre mondial dans la discipline reine du ski dimanche à Saalbach en Autriche, où il peut gagner une deuxième médaille d'or en trois jours après celle du super-G décrochée vendredi.
. Le tenant du titre : Marco Odermatt
En 2023 à Courchevel, le génie suisse du ski remportait son premier titre mondial avec l'or de la descente, la discipline reine dans laquelle il ne s'était encore jamais imposé en Coupe du monde.
Dimanche, il sera encore parmi les favoris pour l'emporter à Saalbach, lui qui avait annoncé aborder sans trop de pression ces Mondiaux et qui est en pleine confiance après sa démonstration en super-G vendredi.
Le skieur du Nidwald a décroché vendredi en super-G le premier titre mondial de sa quinzaine autrichienne (le seul qui manquait à son palmarès puisqu'il ne dispute pas le slalom) en mettant une seconde ou plus à tous ses concurrents.
Avec la descente dimanche et le géant vendredi 14 février, où il sera une nouvelle fois favori, il a l'occasion de réaliser à Saalbach un triplé inédit dans l'histoire du ski.
. Les favoris : Odermatt et les Suisses
Les principaux rivaux d'Odermatt dimanche seront ses propres coéquipiers, avec qui il partage de nombreux podiums cet hiver.
Justin Murisier, Alexis Monney, Franjo Von Allmen... Tous ont décroché cette saison leur premier succès en Coupe du monde.
"Ca veut dire qu'on est en très bonne forme", sourit Odermatt quand on l'interroge sur ses nouveaux rivaux. "C'est mieux pour l'équipe et pour les fans si deux ou trois Suisses peuvent jouer la victoire."
"Le succès aide à souder une équipe, on s'amuse et on se pousse les uns les autres. C'est un vrai plaisir."
. Les Français pour "réagir"
Alors qu'aucun Français n'a atteint le top-10 en super-G vendredi -une première depuis les Mondiaux-2011-, l'encadrement tricolore espère une réaction des Bleus dimanche en descente.
"En termes de prise de risque ils n'en ont pris aucun" vendredi, a regretté Fred Perrin, le directeur de l'équipe de France masculine. "Ils n'ont pas cherché la vitesse, ils n'étaient pas instinctifs, ils n'étaient pas eux-mêmes."
Amputés de leurs leaders Cyprien Sarrazin et Alexis Pinturault - qui se sont grièvement blessés plus tôt dans l'hiver -, les Français de la vitesse vont devoir réagir en descente dimanche pour éviter un bilan catastrophique.
Sur les six dernières éditions des Mondiaux (2013 à 2023), les Français sont toujours montés sur un podium en vitesse, sauf en 2017.
Par Valentine GRAVELEAU / Saalbach (Autriche) (AFP) / © 2025 AFP