Le MotoGP va-t-il changer de leader dès ce week-end en Indonésie ? L'Espagnol Jorge Martin, en tête du général depuis fin août, aura fort à faire sur le circuit de Mandalika pour défendre son rang face à son premier poursuivant, le champion en titre Francesco Bagnaia.
A l'heure où le championnat a entamé la dernière ligne droite de la saison, le paddock débarque en Asie pour un marathon de cinq GP en six semaines. Martin (Ducati-Pramac) veut profiter de cet enchaînement pour creuser un écart conséquent et peut-être décisif dans la quête du Graal - qui serait son premier titre en MotoGP.
Gare toutefois à la résilience de Bagnaia. Après une prestation décevante le week-end dernier sur le Grand Prix d'Emilie-Romagne - lors duquel il a chuté et laissé filer Martin au général -, l'Italien sera en mode rachat.
"Enchaîner avec un nouveau week-end est certainement une chose positive, cela nous permet de laisser Misano (théâtre du GP d'Emilie-Romagne, ndlr) derrière nous et de nous concentrer entièrement sur Mandalika", a assuré "Pecco" Bagnaia, victorieux de la dernière édition du GP d'Indonésie après être parti d'une très lointaine 13e place. Martin avait, lui, chuté alors qu'il était premier.
Le Turinois, qui a passé une partie de l'été en tête du championnat, compte désormais 24 points de retard sur Martin à la veille de la 15e manche (sur 20) de la saison.
"Je ne suis pas loin (de Martin, ndlr) mais je ne le talonne pas non plus", a-t-il déclaré jeudi, "je dois donc continuer à avoir une approche agressive - ensuite, peut-être que je changerai de stratégie".
Avec 37 points à distribuer ce week-end, Bagnaia, au guidon de sa Ducati d'usine, peut mathématiquement repasser devant son rival espagnol qui lui court pour l'écurie satellite de la firme italienne.
- Quartararo veut confirmer son renouveau -
Derrière les deux pilotes forts du moment, Enea Bastianini n'a pas dit son dernier mot: 3e du championnat à 59 unités du leader, l'Italien pourrait une fois encore jouer les trouble-fête dans la lutte qui oppose son coéquipier Bagnaia à Martin.
La Yamaha de Fabio "El Diablo" Quartararo a semblé compétitive, au Grand Prix d'Emilie-Romagne à Misano, le 20 septembre 2024
Andreas SOLARO - AFP/Archives
Dimanche dernier à Misano, "La Bestia" (le surnom de Bastianini) a relégué l'Espagnol à la deuxième place du GP d'Emilie-Romagne, à la faveur d'une manoeuvre controversée dans le dernier tour de course.
Grâce à cette victoire, sa deuxième de la saison en GP, Bastianini est repassé devant le sextuple champion de MotoGP Marc Marquez (Ducati-Gresini) au général. Mais seul un point sépare les deux pilotes.
"Ca va être intéressant de voir où je me situe ici", a expliqué jeudi Marquez, lui qui n'a encore jamais terminé une course en Indonésie. L'Espagnol vise le Top 5 ce weekend.
Sur l'île paradisiaque de Lombok mais loin des meilleurs, le Français Fabio Quartararo tâchera, lui, de confirmer la bonne forme de Yamaha aperçue lors des dernières manches.
Le champion du monde 2021, seulement 13e au championnat, a semblé bénéficier des améliorations apportées sur sa monture - alors que son équipe cherche à réduire l'écart avec le haut du plateau - en terminant 7e des deux derniers GP.
"Si nous réalisons un week-end similaire (à celui d'Emilie-Romagne, ndlr) en Indonésie, je pense que nous allons faire un grand pas en avant", avait-il assuré dimanche. L'an dernier, "El Diablo" avait terminé 3e à Mandalika, son dernier podium en date en GP.
AFP / Circuit de Mandalika (Indonésie) (AFP) / © 2024 AFP