"J'ai eu pas mal de sollicitations pour d'autres beaux challenges. Mais il n'y avait pas la relation humaine que j'ai sentie ici. Un peu comme à Chambéry où j'ai passé 16ans. Pour le moment je viens seul à Toulouse. Je vais être manager et entraîneur. C'est du travail mais c'est passionnant d'avoir la liberté de faire ce que je veux avec le projet. Je viens pour être champion de France dans le sens où je ne conçois pas de jouer un championnat sans essayer de le gagner ", a-t-il déclaré au micro de Sud Radio.Questionné sur ses objectif, il a avoué vouloir prendre son temps, peut-être une manière de rompre avec ce qu'il a connu avec le PSG : "Je n'ai pas d'objectifs de classement. On va fixer un projet en progression de façon régulière. On a du travail. On veut consolider et pérenniser ce club au fil des saisons pour arrêter de se faire peur. Je pense que Toulouse n'avait pas pour le moment les moyens d'être dans le Top 5. Le niveau de la LNH augmente énormément. Une saison tient à peu de choses. L'an dernier le seul reproche que l'on peut faire à Toulouse c'est d'avoir chuté contre les petites équipes parce que contre les grosses, ils ont fait le travail. La saison prochaine mon job va être de faire en sorte que ça n'arrive plus."
"Il faudra faire venir des joueurs de l’extérieur et les jeunes vont devoir mériter de jouer avec le groupe pro"
Concernant les recrues estivales, il avoue ne pas avoir eu son mot à dire : "Je n'ai pas choisi les recrues, c'était prévu par l'ancien staff, mais c'est assez cosmopolite. Deux Espagnols arrivent et ils vont apporter une grinta intéressante. Un Macédonien que je ne connais pas arrive aussi et il paraît assez complet. Ce qui est bien c'est que l'on va doubler les postes. On aura 17 pros, ce qui est bien pour l'émulation du groupe et la concurrence."Faute de moyens, il va aussi devoir se tourner vers les jeunes du club, même si ce ne sera pas le seul cœur de son projet : "Je vais avoir un œil sur les jeunes du club. On est le dixième budget du championnat, donc il va falloir s'appuyer sur la formation. Ce club a toujours été très bon dans ce domaine. Mais on ne progresse pas que sur la formation. Il faudra faire venir des joueurs de l’extérieur et les jeunes vont devoir mériter de jouer avec le groupe pro."
"Jérôme Fernandez marquait beaucoup de buts pour le Phoenix, mais son départ va peut-être libérer certains jeunes"
L'ancien capitaine de l'équipe de France, Jérôme Fernandez, était l'âme de cette équipe de Toulouse. Une équipe qu'il a quitvraiecet été pour aller jouer à Aix. Un départ qui peut changer la donne mais qui n'inquiète pas Philippe Gardent : "Jérôme Fernandez marquait beaucoup de buts pour le Phoenix, mais son départ va peut-être libérer certains jeunes. Il avait une emprise sur le groupe. Maintenant il est plus là et ça va peut-être mieux répartir les responsabilités entre les joueurs. Ils vont devoir s'émanciper."
"Il y a une vraie proximité dans les valeurs entre handball et rugby"
L'ancien coach du PSG arrive dans une ville où de nombreux sports tiennent les feux de la rampe. C'est le cas du football et du rugby. Mais le nouveau coach toulousain veut avoir une proximité avec ces sports, plutôt qu'une opposition : "Je pense sincèrement qu'il y a un potentiel intéressant dans cette ville. Il va falloir jouer des coudes avec le foot et le rugby mais je crois que nous sommes des sports frères, surtout avec le rugby. Il y a une vraie proximité dans les valeurs entre hand et rugby. Ce sont des sports de combat où il faut s'y filer, sinon c'est la défaite. C'est une proximité ancestrale. À l'époque des "Barjots" c'était déjà le cas. Mais on ne boude absolument pas les autres sports."S'il va d'abord s'accorder un peu de vacances, il a annoncé un début de préparation difficile à ses joueurs : "On va commencer par un stage physique au palais des sports de Toulouse, et je peux vous dire que ça va piquer", a-t-il conclu. La reprise s'annonce musclée.