Est-ce que le refus de recevoir la flamme olympique des jeux de Paris 2024 dans la Creuse est définitif ?
Une facture de 150.000 euros pour 117.000 habitants
"Il ne s'agit pas d'un refus, c’est une incapacité à apporter le financement nécessaire, explique Marie-Christine Bunlon, maire de Blaudeix, un petit village de la Creuse, et vice-présidente du Conseil départemental en charge des sports. C’est une différence. Nous sommes prêts à recevoir cette flamme. Ce serait même un grand honneur et un grand plaisir pour les Creusois."
"Il faut savoir que la Creuse, c’est 117.000 habitants, décrypte-t-elle. On nous demande 150.000 euros. C’est un passage de quelques heures sur le territoire, avec des relais, des sportifs de haut niveau. Cela représente la moitié du budget que je verse aux associations sportives de mon territoire. C'est assez compréhensible : pour nous, c’est difficile."
[#SudRadio] La Creuse dit non au passage de la flamme olympique de #Paris2024
🗣 Marie-Christine Bunlon, maire de Blaudeix : "Nous sommes dans l’incapacité d'apporter le financement nécessaire pour le passage de la flamme. On nous demande 150 000 euros !" pic.twitter.com/s3naZXs4jn
— Sud Radio (@SudRadio) February 17, 2022
Flamme olympique : "Cette somme ne correspond pas à notre population"
Peut-elle avoir des soutiens pour aider à financer cette opération ? "Ce qui est assez compliqué, c'est que l’on ne peut pas avoir de financements privés. Il faut demander aux collectivités, et elles sont toutes en difficulté aujourd’hui. Les charges sont incompressibles. Cette somme ne correspond pas à notre population, même si pour nous, cette flamme était un symbole. J’espère toujours. J’invite Tony Estanguet à venir dans la Creuse, pour comprendre la difficulté que l’on a et trouver une solution."
"Pour nous, le jeu n’en vaut pas la chandelle, résume Marie-Christine Bunlon, vice-présidente du Conseil départemental en charge des sports. La somme, pour un passage sur le territoire, ne correspond pas du tout. La majorité des habitants y sont opposés. Ils ne comprennent pas. Ici, on a des valeurs, une qualité de vie peut-être hors du commun. Les habitants ne sont ni riches ni pauvres. Mes collègues de certains départements ont une autre vision, des budgets nettement au-dessus des nôtres."
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