Laurent Trupiano (welovetennis.fr) : L'absence de toit sur les courts s'est bien faite sentir cette année...Bernard Giudicelli (secrétaire général de la FFT) : "Cela fait maintenant plusieurs années que nous insistons sur la nécessité vitale de la modernisation. Et nous venons de franchir une étape. Après quand on vit les conditions climatiques actuelles on se dit que tout cela est quand même exceptionnel. Il faut aussi penser à toutes ces personnes qui sont dans la difficulté et donc relativiser."
"Moderniser notre stade pour faciliter l'accès aux services"
Laurent Trupiano : Vous êtes candidat à la présidence de la fédération. Pourriez-vous nous résumer votre programme en trois grands axes, trois mesures phares.Bernard Giudicelli : "Je souhaite que la fédération dans son intégralité passe d'un modèle qui est aujourd'hui très pyramidal à un modèle plus dynamique. Un modèle qui fasse en sorte que toutes les actions que nous mettons en place puissent bénéficier à toutes les composantes : joueurs, clubs...Deuxième action, mettre les clubs au centre. Et pas avec des formules convenues, comme on en a vu par le passé. Je pense par exemple a une chaîne de télévision dédiée au tennis, qui nous permettent de communiquer sur notre sport, sur nos clubs et de donner les informations qui ne sont pas donnés ailleurs.Enfin, troisième mesure, mettre en place une gouvernance moderne. Redonner à notre fédération une modernité qui permette des remises en causes. Aujourd'hui, les résultats prouvent par exemple la nécessité d'une remise en cause du système de formation"Laurent Trupiano : Sur le tournoi de Roland Garros, il y a des choses à améliorer. Quand on voit ces longues files de gens qui attendent, sous la pluie qui plus est, on se dit qu'il faut vraiment être passionné pour venir...Bernard Giudicelli : "Ces problèmes d'attentes existent aussi sur d'autres tournoi du Grand Chelem, a New-York notamment, où il y a toujours des gens entassés à l'entrée. Après il y a un vrai sujet sur les services que nous pouvons mettre en place pour accéder au tournoi et notamment favoriser l'accès d'un public beaucoup plus large. Effectivement il faut moderniser notre stade pour faciliter l'accès aux services."
"Roland-Garros, c'est notre locomotive"
Laurent Trupiano : On a rarement vu Guy Forget (directeur du tournoi) aussi énervé que lorsqu'il s'est exprimé sur l'absence de court couvert à Roland-Garros.Bernard Giudicelli : "On est tous déterminés, je ne pense pas que Guty soit à cours d'argument. Mais nous devons franchir une a une tous les arcanes de notre administration. Dans le même temps on voit les Américains couvrir un court Arthur Ashe réputé incouvrable et les Australiens obtenir 800 millions de dollars australiens, soit 500 millions d'euros, de subvention. La modernisation est vitale pour notre fédération car Roland-Garros, c'est notre locomotive."Laurent Trupiano : Le tournoi de Roland-Garros peut-il perdre son statut de Grand Chelem ou est-ce une vue de l'esprit ? Bernard Giudicelli : "C'est une vue de l'esprit. L'histoire pèsera toujours, ce n'est pas un statut que l'on déboulonne. Le court Philippe Chatrier être le vaisseau amiral du tournoi et nous sommes prêt à sonner les trois coups du début du chantier. Après on est dans un état de droit et les gens ont le droit de contester les permis de construire, c'est normal."Retrouvez l'émission Sud Radio Sports, tous les soirs de 19 heures à 20 heures sur Sud Radio, ou en podcast sur sudradio.fr.