Parti entraîner au Qatar en 2007, Stéphane Morello a vécu un vrai calvaire. "Au départ, c’est une banale histoire de rupture de contrat. J’ai demandé les salaires qui m’étaient dû et c’est quand ça m’a été refusé que les ennuis ont commencé", a-t-il raconté dans l'émission Rugby & Cie sur Sud Radio.Sans autorisation de sortie du territoire, délivrée par son employeur, impossible pour lui de quitter le pays. Et à cause de ses relations tendues avec le comité national olympique qatari, cette autorisation lui est refusée pendant 5 ans. Une mésaventure qu'il n'attribue pas à la volonté des plus hautes instances : "Je reste persuadé qu’au plus haut niveau du comité national olympique, comme au plus haut de l’Etat, il y a la volonté de bien paraître. Mais il y a entre les deux des intermédiaires qui n’ont peut-être pas la même ouverture d’esprit et qui font que les choses en arrivent à de telles extrémités."Toutefois, il assure ne garder aucune amertume. "Je n’en veux pas aux Qataris, affirme-t-il. J’arrive à faire la part des choses avec l’indolence et la malveillance de certaines personnes et tout un ensemble diplomatique. J’en veux aux personnes qui avaient de l’influence dans ce dossier-là et rien qu’à elles."Cette expérience ne l'a toutefois pas empêché de rester installé à Doha. "Ça fait maintenant bientôt 8 ans que j’habite là-bas, explique-t-il. Mes enfants aussi. L’essentiel de leur vie se situe là-bas. Ils ont leurs copains, ils sont chez eux là-bas. Quand on évoque la possibilité de partir, pour l’instant, ils ne sont pas trop chauds. Je suis revenu à ce qui était ma première fonction, à savoir enseignant de l’Education nationale et je suis rattaché au lycée français de Doha."
Stéphane Morello raconte ces 5 années où il était sequestré au Qatar
Par Jérémy Jeantet
Entraîneur de football au Qatar, Stéphane Morello était interdit de quitter le territoire pendant 5 ans à cause d'un désaccord avec le comité national olympique qatari. Dans un ouvrage, il raconte son expérience.