Un départ inédit en Albanie, des chemins de graviers, une incursion en Slovénie et une dernière semaine éreintante dans les Alpes avant l'arrivée à Rome, le Tour d'Italie (9 mai-1er juin) dont le parcours a été dévoilé lundi, ne laissera pendant trois semaines aucun répit à ses participants.
Pour la première fois de son histoire, le Giro s'élancera d'Albanie où auront lieu les trois premières étapes de cette 108e édition, dont l'un des deux contre-la-montre au programme, un chrono de 13,7 km dès la deuxième journée dans les rues de Tirana.
Mais plus encore que ce quinzième Grand Départ à l'étranger, qui a d'ailleurs pris du temps à être finalisé avec les autorités albanaises et a obligé les organisateurs à repousser de deux mois la présentation de leur parcours ("pour résoudre des problèmes contractuels de plusieurs ordres, pas seulement avec l'Albanie", a justifié l'organisateur RCS Sport), c'est l'arrivée de la 14e étape qui retient l'attention.
Elle sera jugée à Gorizia, en Slovénie, après 40 petits kilomètres sur les routes slovènes, dans l'espoir d'attirer une nouvelle fois la superstar du cyclisme Tadej Pogacar.
Le vainqueur du Giro 2024 n'a pas encore officialisé son choix, à côté de l'incontournable Tour de France, entre le Tour d'Italie et la Vuelta qu'il n'a pas encore remportée.
"Cette étape est une classique, ce n'est absolument pas un geste vers Pogacar, même si cela serait génial qu'il soit encore des nôtres en 2025. On y travaille", a assuré Paolo Bellino, le patron de RCS Sport.
- 10.000 m de dénivelé de plus -
Si les deux premières semaines de course peuvent être piégeuses avec notamment la 9e étape le 18 mai entre Gubbio et Sienne, intégrant 30 km de chemins de graviers des Strade bianche, et la 11e étape avec l'ascension de l'Alpe San Pelligrino (1.623 m), il faudra attendre la dernière semaine, voire la veille de l'arrivée à Rome, pour connaître le vainqueur.
Au menu de cette dernière semaine, dans le nord de l'Italie, quatre étapes qui s'annoncent redoutables avec leurs arrivées en haute-montagne: à San Valentino (16e étape, 27 mai), à Bormio (17e étape, 28 mai), à Champoluc (19e étape, 30 mai) après trois cols de première catégorie, et enfin à Sestrières (20e et avant-dernière étape, 31 mai) après avoir grimpé le "toit" de ce Giro, le Colle delle Finestre (2.178 m) pour un total de 5.000 m de dénivelé.
"Ce Giro n’a pas vraiment de grands cols difficiles, l’ascension vers Sestrières par exemple n'est pas super compliquée mais elle est longue et usante", a analysé Vincenzo Nibali, vainqueur de l'épreuve en 2013 et 2016.
"Chaque étape de ce Giro 2025 a ces difficultés, ce qui fait que les coureurs aborderont la dernière semaine en ayant déjà entamé leurs réserves physiques", a-t-il prévenu.
Après un long transfert, les coureurs rallieront Rome pour la dernière étape où sera jugée l'arrivée pour la troisième année consécutive avec un départ du Vatican et un circuit tracé autour des plus beaux sites antiques de la capitale, après un total de 3.413 km pour un dénivelé de 52.500 m, soit 10.000 m de plus qu'en 2024.
AFP / Rome (AFP) / © 2025 AFP