Jean-Louis Verger : C'était votre dernière devant le public toulousain, avec la remise de récompense, il y a eu beaucoup d'émotions et en plus, une belle victoire face à Nantes ? Valentin Porte : C'était vraiment la soirée parfaite pour dire au revoir. C'était avant tout une victoire collective, c'est une belle équipe qui joue encore la deuxième place donc qui était surmotivée. Derrière, tout le monde peut faire la fête comme il se doit et je peux fêter mes huit années au club comme il se doit aussi avec de belles surprises.La soirée a été longue, agitée, racontez-nous un peu ? Non, pas si longue que cela, car c'était le dernier match à domicile, mais il reste encore des entraînements et un dernier match, on n'est pas encore en vacances donc il faut rester raisonnable. Mais j'ai dû prendre un peu plus de temps pour dire au revoir à tout le monde. Je me suis couché un peu plus tard, mais il y avait beaucoup de fatigue, que ce soit psychologique ou physique, donc il fallait que je me repose. La journée avait été longue, mais j'étais apaisé en fin de journée.
"Je voulais prendre un maximum de plaisir pour cette saison, ça a été chose faite"
Huit années passées à Toulouse, il y a des souvenirs forts qui restent, des cicatrices à refermer ? Il y a énormément de choses, n'en retenir qu'une, c'est compliqué. Je veux retenir qu'il y a de super joueurs et de très grands amis qui comptent énormément pour moi et qui seront impossibles à oublier et difficiles à quitter.Il va y avoir une nouvelle aventure du côté Montpellier, cette saison vous avez joué au Phoenix en sachant que la saison prochaine vous seriez là bas. Vous étiez libéré de ce poids, savoir que vous donneriez tout à Toulouse et ensuite dans l'Hérault ? Oui c'était mon choix, je voulais faire cette dernière année à Toulouse et prendre un maximum de plaisir avec cette nouvelle équipe et ce nouvel entraîneur. Ça a été chose faite donc je ne regrette absolument rien. J'ai l'impression d'avoir rempli ma mission et d'avoir tout donné, que ce soit sur ces huit dernières années ou cette saison pour le club, de n'avoir rien à me reprocher et de partir soulagé et avec le sentiment du devoir accompli. C'est avec Toulouse que vous avez découvert l'équipe de France, il ne faut jamais l'oublier ça ?Bien sûr, Toulouse m'a fait grandir. Je suis arrivé j'avais 18 ans, j'étais encore un enfant et je ne connaissais rien au monde professionnel. J'ai grandi en tant que joueur, en tant qu'homme et en 2013 j'ai connu l'équipe de France. Évidemment, je le dois en grande partie à Toulouse qui m'a fait confiance et qui m'a vite fait jouer et derrière c'est comme cela que j'ai progressé. J'ai atteint cet objectif et aujourd'hui si j'en suis là, c'est encore une fois en grande partie grâce à Toulouse.
"Montpellier gagne des titres chaque année"
À Montpellier, vous vouliez changer d'univers et de compétitions aussi pour tutoyer un peu les sommets ?C'est un cran au-dessus, c'est une très grosse équipe, une grosse armada qui joue le haut de tableau voir le titre et la coupe d'Europe chaque année, ils gagnent des titres chaque année. Pour passer un cap sportivement, c'est le club qu'il me fallait donc je suis très content de rejoindre cette grande équipe. Quand on voit que Montpellier a battu en coupe de la League et en Coupe de France le PSG, ça donne des ambitions ?Cela montre que même si cette équipe est peut être moins forte que le PSG sur le papier, elle reste quand même compétitive et capable de gagner encore des titres et de se battre pour. Même si en championnat cette année c'est impossible, l'année prochaine peut-être...