C'était il y a un an jour pour jour. Le 27 juin 2023, le jeune Nahel, 17 ans, était tué par un policier après un refus d'obtempérer à la cité Picasso de Nanterre, dans les Hauts-de-Seine. La vidéo avait fait le tour des réseaux sociaux et les quartiers s’étaient ensuite embrasés en France.
"Nahel ? On n'a pas eu de réelle réponse"
Aujourd’hui le policier est en liberté sous contrôle judiciaire. Notre journaliste Clément Arion est allé sur les lieux du drame et a pu obtenir le témoignage exclusif d’un ami de Nahel.
Là-bas, au coeur de la cité Picasso, de nombreux tags arborent les murs avec inscrits "Justice pour Nahel". Et puis il y a aussi cette fresque en guise d’hommage. Mohessine est un ami de l’adolescent tué et il s'explique au micro de Sud Radio.
"On n'a pas eu de réelle réponse sur ce qu'il s'est passé. Et la seule réponse que j'ai trouvé c'est de faire une fresque où on montre une colombe symbole de la paix et les voitures brulées, le résultat des révoltes. La Police est là pour nous protéger mais qui est là pour nous protéger d'eux ?" s'interroge-t-il.
"Depuis ça, cela se passe super mal"
L’émotion est toujours très forte dans le quartier. Ce drame revient beaucoup dans les discussions des jeunes. "Comment peut-on appeler ça ? Un meurtre ? Mais c'est plus qu'un meurtre, c'est un assasinat".
Depuis un an, les tensions avec la police se sont accentuées. "Il faut le vivre. Parfois, ils nous contrôlent sur la fresque. Depuis ça, cela se passe super mal. Ils veulent se venger sur le fait qu'il y ait eu des révoltes, qu'il va falloir nous calmer. Ils mélangent tout".
A l’époque, une cagnotte avait été lancée en soutien à la famille du policier tireur. Elle avait récolté 1,6 million d’euros. Mohessine est toujours sous le choc. À la demande de sa mère, une marche silencieuse en la mémoire de Nahel aura lieu ce samedi 29 juin.
Reportage de Clément Arion