En février 2024, le proviseur du lycée Ravel, Philippe LeGuillou, demande à une élève d’enlever son voile, et de respecter la loi. Elle refuse, rouspète, rameute les frères, les cousins et l’islamosphère. Le proviseur prend des torrents de boue et de menace. Il jette l'éponge, et décide de partir.
Ibni-Akram A., frère d’une élève du lycée Ravel, tweete : «Ma sœur m’a raconté, c’est une dinguerie faut le brûler vif ce chien.» Il est jugé le 2 octobre pour provocation publique non suivie d’effet à commettre une atteinte volontaire à la vie. Il écope de 600 euros d’amende et d’un stage de citoyenneté (le Parquet demandait un an avec sursis). En prime, comme il travaille, il évite l’inscription au casier judiciaire. L’avocat du proviseur dénonce un «jugement stupéfiant qui banalise les discours de haine contre les chefs d’établissement». Du reste, le Parquet fait appel.
Ce jugement intervient alors que huit prévenus comparaissent pour des agissements similaires, mais qui eux ont été suivis d’effet puisque Samuel Paty a été assassiné. Cette coïncidence n’a pas frappé les magistrats. Puisqu’aucun tueur n’a entendu l’appel de monsieur A, ils n’ont pas voulu l’accabler. Pendant que l’exécutif proclame que plus jamais ça, que nous ne céderons pas, que toucher à l’Ecole c’est toucher à la République, des juges se couchent.
Peut-on critiquer les décisions de justice ?
Pourquoi les magistrats seraient-ils la seule corporation immunisée contre la critique ? Ils assignent Nicolas Bedos à résidence et donnent une tape sur les doigts à l’auteur de menaces de mort. On me dira qu’on ne peut pas condamner aussi lourdement des propos et des actes aussi dérisoires soient-ils. Sauf que des propos de ce genre ont déjà tué. Puisque Monsieur A dit comprendre la gravité de son acte, il aurait compris une peine plus lourde.
Il parait que nous sommes en guerre contre l’islamisme. Et pourtant il étend son emprise mortifère sur la jeunesse musulmane. Dans cette guerre que nous ne menons pas ou si mollement, certains juges, loin de nous protéger, nous désarment. Les islamistes ont dû sabler le jus d’orange hier soir.
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