Selon notre dernière étude Ifop-Fiducial pour Sud Radio, 85% des Français déclarent que la délinquance « a augmenté » ces derniers mois. Une hausse de 16 points par rapport à juin 2022.
Un sentiment d'insécurité accru
85 % des Français estiment que la délinquance a augmenté ces derniers mois. Cette hausse est particulièrement ressentie chez les sympathisants de droite et d'extrême droite. 66 % des sondés pensent que la délinquance a "beaucoup augmenté", un chiffre en hausse par rapport aux années précédentes. Cette préoccupation est plus marquée parmi les plus de 50 ans et les classes populaires.
Des mesures efficaces pour lutter contre la délinquance
L'étude révèle un consensus important sur certaines mesures de lutte contre la délinquance. En tête des propositions préférées des Français : l'application systématique des peines de prison (52 % des sondés), talonné par la privation d'aides sociales pour les familles de mineurs récidivistes (49 %) et enfin l'expulsion des délinquants étrangers après qu'ils aient purgé leur peine (47 %).
Ces mesures répressives sont majoritairement soutenues par les sympathisants de droite et du Rassemblement National. En revanche, les solutions axées sur la prévention, comme le soutien scolaire ou sportif, sont moins souvent citées, même si elles demeurent prisées par les électeurs de gauche.
Confiance envers Bruno Retailleau pour gérer la sécurité
L’enquête se penche également sur la confiance des Français envers Bruno Retailleau pour réduire la criminalité. 43 % d'entre eux expriment une certaine confiance en lui, avec un appui marqué chez les Républicains (83 %) et les sympathisants de droite. Toutefois, une grande défiance se fait ressentir à gauche où 69 % des sympathisants ne lui font pas confiance.
Débat sur la dépénalisation du cannabis
Enfin, l'opinion des Français sur la dépénalisation des drogues douces, notamment le cannabis, a également été sondée. Le pays reste partagé sur la question : 43 % des sondés y sont favorables et 57 % opposés. Les jeunes adultes (25-34 ans) montrent une acceptation plus importante de ce sujet, tandis que les électeurs de droite y sont généralement hostiles.