Reportage de Lionel Maillet
Ils veulent empêcher les dealers de s’installer dans leur immeuble. À Marseille, des habitants du quartier de la Pomme, dans le 11eme arrondissement, se mobilisent contre les trafiquants de drogue. Ainsi, des riverains se relaient pour surveiller les lieux et empêcher l’installation d’un point de deal dans leur résidence.
"On se relaie ici à partir de midi jusqu'à deux heures du matin"
Une table et des chaises installés dans le hall du bâtiment H, c’est là que les habitants comme cette mère de famille montent la garde pour faire fuir les dealers. "On se relaie ici à partir de midi jusqu'à deux heures du matin. Moi, par exemple, je travaille de nuit donc je viens la journée et après je vais travailler. Il font des petits passages en voitures, à pieds, en motos, en trottinettes pour nous impressionner un peu mais cela ne marche pas, on reste là".
"C'est chez nous ici, pas chez eux"
Cela dure comme ca depuis une semaine. Les trafiquants veulent installer un point de deal dans cette résidence des Campanules à l’est de Marseille. "À la base, nous sommes une cité tranquille, on a jamais eu de problèmes. Tous ensemble, on va réussir à les faire partir. C'est chez nous ici, pas chez eux".
À en croire ces riverains, la plupart de ces dealers seraient mineurs. Certains auraient même à peine 12 ans. "On ne peut plus vivre, on ne peut plus sortir de chez nous tranquille. On nous crache dessus, on nous met des mégots dans les boites aux lettres, on se fait insulter. Ils sont cagoulés !"
"Le bailleur doit prendre ses responsabilités"
La police passe régulièrement dans le quartier mais il faut faire plus estime le maire du 11eme arrondissement Sylvain Souvestre. "Le bailleur doit prendre ses responsabilités. Il semble avoir dit, par voie de presse, qu'il allait enfin mettre en service des barrières d'entrée et de sortie, ce qui permet aussi de bloquer physiquement les véhicules des dealers. Mais cela ne pourra être résolu que par une action coordonnée entre les forces de l'état et les diverses collectivités".
En attendant, les habitants vont continuer leur mobilisation.
Reportage de Lionel Maillet