Les dessous des élections chez les agriculteurs : ils sont appelés à élire leurs nouveaux représentants. Focus sur un véritable système avec Pierre-Guillaume Mercadal.
La réforme de l’univers des agriculteurs en jeu
"Les départements ont un nombre de bulletins de vote attribués en fonction de l’argent qu’ils ramènent à la FNSEA". Le ton est donné par Pierre-Guillaume Mercadal, agriculteur et éleveur de cochons laineux dans le Tarn et Garonne. Pour lui, les élections n’ont rien de libre.
"Comment voulez-vous réformer un syndicat où les plus gros céréaliers ont plus de votes que tout le reste de la France ? C’est perdu d’avance" ajoute l’éleveur, pour qui un tel système ne permettra pas de résorber les différences et les disparités qui existent aujourd’hui dans le monde rural. "Il faut à un moment donné être raisonnable et ne pas penser à se gaver soi-même" estime-t-il.
"On veut des prix, pas des primes"
"La cause paysanne, on l’a dans le sang. Et même dans les syndicats majoritaires, beaucoup d’instances ont cela dans le sang. Mais ils ont cet espèce d’espoir de réformer la FNSEA depuis 50 ans, et ils n’arrivent absolument à rien. Nous à la CR [Coordination rurale NDLR], on représente aussi bien les petits que les gros. Ce que l’on veut, c’est sauver les paysans quelle que soit leur production, et revoir les systèmes de primes. Ce que l’on veut, ce sont des prix et pas des primes" lance encore Pierre-Guillaume Mercadal.
Au sujet du Mercosur, "tous les syndicats se disent contre le Mercosur qu'est en train de mettre en place l’Union européenne. La France nous explique qu’elle est minoritaire, et donc qu’elle perd. Alors que même minoritaire, elle est contribuable. Et si elle arrête de payer l’Union européenne, le Mercosur s’en ira tout seul" conclut l’éleveur sur Sud Radio.
Cliquez ici pour écouter l’invité d’Alexis Poulin dans son intégralité en podcast.
Retrouvez l’invité d’Alexis Poulin chaque vendredi à 13h dans “Poulin sans réserve” sur Sud Radio.
Toutes les fréquences de Sud Radio sont ici !