Dans une note transmise aux parlementaires des Commissions des finances à l’Assemblée et au Sénat, Bruno Le Maire et Thomas Cazenave ont alerté sur une possible hausse du déficit des comptes publics à 5,6 % du PIB en 2024, imputant ce nouveau dérapage à de moindres recettes fiscales et surtout à la hausse des dépenses des collectivités locales à hauteur de 16 milliards. Pour Alain Houpert, "ce n’est pas à nos enfants de payer les conneries du présent et du passé".
Alain Houpert : "Je suis sénateur depuis 2008 – je vois les milliards de dette s’empiler"
"La dette est abyssale : 3.300 milliards. En début d’année, nous étions à 3.000 milliards, là nous en sommes à 3.300 milliards. Quand Monsieur Macron est arrivé, nous étions à 2.000 milliards. Quand Monsieur Hollande est arrivé, nous étions à 1.000 milliards. Je suis sénateur depuis 2008 – je vois les milliards s’empiler. C’est le résultat du quoi qu’il en coûte. On constate qu’on va le payer. Je suis très heureux qu’une grande partie des responsables de ce fiasco ne soient plus là : Olivier Véran n’a pas été réélu, il a disparu. Bruno Le Maire est toujours là, mais il n’a jamais cessé de nous expliquer que nous étions des imbéciles parce que nous dénoncions les dérives de l’économie. Et puis Elisabeth Borne, la matador du 49.3. Et puis, une centaine de députés macronistes, qui étaient tellement fiers d’être des amateurs qu’ils suivaient aveuglement les gouvernements au fil des années sans prendre le temps d’étudier de près ce qu’on leur demandait de voter, ceux-là sont partis. La dette de l’État, c’est une dette que nos enfants vont payer. Moi, j’ai honte pour nos enfants. Ce n’est pas à nos enfants de payer les conneries du présent et du passé", a déclaré Alain Houpert.
"Par cette soumission à l’Europe, ils ont surtout fragilisé l’Europe"
Alain Houpert dénonce ce qu’il qualifie de soumission de la France à l’Europe. "C’est Madame von der Leyen qui tire les ficelles. Macron et ses ministres, qu’est-ce qu’ils ont fait ? Ils ont détruit la France, la fierté française, la joie de vivre. Mais surtout, par cette soumission à l’Europe, ils ont surtout fragilisé l’Europe qui, dans les années à venir, va devenir le bourreau de notre modèle social. Parce qu’il y a cette fameuse règle du déficit à 3%, mais qui va monter à 6,1% d’ici la fin de l’année, je ne sais pas comment on va faire. Voilà, le génie d’Emmanuel Macron, c’est la dette abyssale."
"Quand un navire navigue sans capitaine depuis 60 jours, il y a des questions à se poser"
Quid de la nomination d'un Premier ministre et d'un gouvernement, quel jugement Alain Houpert porte-t-il là-dessus ? "Posons-nous la bonne question : où est le cadre de la réalité ? Depuis deux mois, Emmanuel Macron refuse non seulement son échec, mais aussi le verdict des urnes. Et quand, par des tours de passe-passe, de construire une majorité qui n’est que dans sa tête, qui continuerait son programme liberticide… Il cherche un gouvernement et un Premier ministre pour gouverner. Mais nous avons un président pour présider… La question à se poser, c’est : peut-il encore présider la France ? Car quand un navire navigue sans capitaine depuis 60 jours, il y a des questions à se poser."
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