Après deux semaines de soulèvements, les manifestations et contre-manifestations s'enchaînent en Angleterre, mais elles ont changé de forme. Plus de 1000 personnes ont été arrêtées après les premières émeutes notamment pour des publications haineuses en ligne. Sud Radio et Jean-Marie Bordry ont joint Maximilien Nagy, journaliste franco-britannique, pour éclaircir la situation.
Des émeutiers inhabituels
Selon le journaliste, les émeutes "en physique" a tendance xénophobe (et parfois islamophobe) ont désormais cessé : "Les violences ne continuent pas, ni dans les dimensions des semaines précédentes, ni tout court". Maximilien Nagy revient néanmoins sur l'élément déclencheur de ces vagues de violences : "ce qui a déclenché ces émeutes, c'est l'assassinat de trois fillettes dans la dernière semaine de juillet par un rwandais d'origine, né au Royaume-Uni. Sur les réseaux sociaux, Twitter et Télégram en particulier, un certain nombre de personnes, dont des comptes très suivis, ont accusé ce rwandais d'origine d'être un migrant musulman qui serait arrivé sur le territoire britannique par bateau".
Selon Maximilien Nagy, les émeutiers n'avaient pas le profil habituel, ce qui a facilité le travail des forces de l'ordre : "La répression, ou réaction policière a fonctionné, ils étaient face à des profils de hooligans, blancs, qui habitent dans des banlieues désindustrialisées et défavorisées, qui n'étaient pas particulièrement organisés, ils venaient aux rendez-vous via les réseaux sociaux. On est pas face à des bandes qui s'entrainent toutes les semaines, avec une hiérarchie. Ce n'était pas des terroristes". C'est grâce à un appel à témoins fait sur les réseaux sociaux que la police a pu identifier les émeutiers problématiques.
Retrouvez les replays du Grand Matin Sud Radio juste ici.