Que faisait-il dans cet hôpital de Reims ? L’homme de 59 ans qui a tué une infirmière et en a gravement blessé une autre ce lundi en début d'après-midi avait déjà été mis en examen "pour des faits de violences aggravées". Il avait alors bénéficié d’un non-lieu en juin 2022 en raison de son état psychiatrique. L’individu présentait des "troubles sévères" a indiqué le procureur de la République de Reims, Matthieu Bourrette.
L'agresseur avait été reconnu pénalement "irresponsable"
Il avait été mis sous curatelle depuis des années, c’est-à-dire que l’homme était conseillé et/ou accompagné après une décision de Justice. L'individu n’avait donc jamais pu être jugé en ce mois de Juin 2022, il y a un an, car la Justice avait déclaré un "non lieu" pour "irresponsabilité pénale".
Pourtant, son cas devait prochainement être évoqué, de nouveau, par la chambre de l’instruction de la Cour d’appel de Reims avec peut-être des mesures de sûreté susceptibles d’être prises.
L'homme a reconnu les faits
Trop tard, ce lundi 22 mai à 13h30, l’homme a donc pu entrer dans ce CHU de Reims, sans rendez-vous, au service de l’unité de "médecine et santé au travail", apparemment, "sans mobile apparent". Placé en garde à vue, il a tout de même reconnu les faits et aurait expliqué vouloir s’en prendre au personnel médical. Mais ces revendications restent assez flous, pour le moment.
Il est entré et a donc agressé au couteau ces deux femmes, une infirmière de 37 ans qui est morte ce lundi matin et une secrétaire médicale de 56 ans, "dans un état extrêmement critique" ce lundi soir mais qui a été opérée avec succès ce lundi et a pu sortir du bloc opératoire. Son pronostic vital ne serait plus en danger. Une enquête criminelle a été ouverte pour "tentative d’assassinat".
François Braun, ministre de la Santé a adressé, ce mardi, ses pensées aux proches de la victime, à ses collègues, ainsi qu’à toutes les équipes de l’hôpital.