Vendredi, un nouvel enseignant trouvait la mort sous le couteau d’un jihadiste, dans son établissement d’Arras, quelques jours avant l’hommage à Samuel Paty, dans un contexte de résurgence du Hamas. Pour en parler, Alexis Poulin reçoit Régis Le Sommier, journaliste, directeur de la rédaction d’Omerta.
Arras : un mode opératoire souhaité par l’Etat islamique
La mort de l’enseignant tué à Arras vendredi 13 octobre a lieu dans un contexte de résurgence du Hamas et de conflit armé violent avec Israël. Un contexte qui pose la question de la recrudescence du terrorisme islamique dans des pays comme la France. "Il est encore trop tôt pour le savoir" explique Régis Le Sommier, journaliste, et directeur de la rédaction d’Omerta. "Néanmoins, il reste le mode opératoire. Un classique depuis le Bataclan. C’est le mode opératoire souhaité par l’Etat islamique, souvenez-vous."
Régis Le Sommier rappelle qu’il est très difficile, même pour les services de renseignement, de savoir quand ces personnes vont passer à l’acte. Et l’on parle ici de personnes isolées, qui frapperaient de manière individuelle, avec un appareil très simple, ici un couteau. "La vraie crainte c’est de savoir si ce passage à l’acte est précurseur d’autres éléments qui pourraient décider eux aussi de mener une action" lance encore Régis Le Sommier.
Un appel au jihad du Hamas
Ce drame rappelle évidemment celui de Samuel Paty, un autre enseignant tombé sous les mains du terrorisme islamique. L’autre point commun avec Samuel Paty, c’est l’auteur des faits. Là aussi, il s’agissait d’un Tchétchène. "L’un des membres fondateurs du Hamas a lancé un appel pour le vendredi 13, un jour du jihad, appelant les musulmans, en solidarité avec les Palestiniens, à renouveler les actes du Hamas" précise Régis Le Sommier.
Lundi 16 octobre, une minute de silence sera respectée dans les établissements scolaires de France, en hommage à Dominique Bernard, l’enseignant assassiné à Arras, et aux trois autres personnes de l’établissement scolaire blessées durant l’attaque. Actuellement, pas moins de onze personnes sont en garde à vue, dans le cadre de l’enquête liée à l’attaque d’Arras, dont l’assaillant.
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